Naufrage du Sewol : réclamée par la justice sud-coréenne, Yoo Som-Na remise en liberté

La justice française a ordonné le 23 juin la mise en liberté de Yoo Som-Na, membre de la famille propriétaire du Sewol, réclamée par la justice sud-coréenne dans l'enquête sur le naufrage de ce ferry qui avait fait 300 morts en avril 2014, ont annoncé ses avocats.

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Un dessin représentant Yoo Som-Na à la cour d'appel de Paris, le 5 novembre 2014

"Compte tenu notamment du contexte politique, des atteintes à la présomption d'innocence et des contradictions manifestes de la Corée", la cour d'appel de Versailles "a décidé de remettre en liberté" Yoo Som-Na "dans l'attente d'informations complémentaires et nécessaires", ont annoncé dans un communiqué commun Mes Olinka Malaterre, Hervé Temime et Rachel Lindon.

"C'est un soulagement après 13 mois de détention injustifiée", ont-ils ajouté. "Après la Cour de cassation, c'est aujourd'hui la cour d'appel de Versailles qui a considéré que la demande d'extradition de la Corée était en l'état inacceptable".

En avril, la Cour de cassation, la plus haute juridiction pénale française, avait annulé l'avis favorable, rendu trois mois plus tôt par la cour d'appel de Paris, à l'extradition de la fille de Yoo Byung-Eun.

Patriarche de la famille qui contrôle, via un réseau de filiales, la compagnie maritime Chonghaejin Marine Co, propriétaire du ferry Sewol, Yoo Byung-Eun avait été retrouvé mort le 12 juin en Corée du Sud après avoir été traqué pendant des semaines.

Les enquêteurs sud-coréens considèrent que le naufrage allait au-delà du simple accident causé par des erreurs humaines, et que la non transparence de la Chonghaejin Marine Co et de ses filiales pouvaient aussi expliquer des carences de sécurité.

Les enquêteurs se sont donc intéressés à de nombreuses personnes de l'entourage de Yoo Byung-Eun, dont sa fille, qui dirige une entreprise de design.

La justice sud-coréenne s'interroge notamment sur des prestations que cette société aurait fournies à des entreprises du conglomérat de son père. Elle estime que ces prestations étaient inutiles, et qu'elles constituaient en fait un moyen de masquer des malversations.

AFP/VNA/CVN

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