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Rafael Nadal, le 19 avril, à Monte Carlo. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Certes, "Djoko" a fini par s'incliner. Mais il y a, pour celui qui bataille depuis près de deux ans avec un moral et des résultats en berne, des motifs d'espoir dans le long combat mené contre Thiem, No7 mondial, en huitièmes de finale (6-7 (2/7), 6-2, 6-3 en 2h28).
Il illustre à la fois le chemin parcouru par le Serbe par rapport à sa calamiteuse tournée américaine de reprise (deux éliminations d'entrée à Indian Wells et Miami en mars), et celui qui le sépare encore de son tout meilleur niveau : face à un des meilleurs spécialistes de la terre battue, l'ex No1 mondial tombé au treizième rang, la faute à un coude qui l'a contraint à zapper la seconde moitié de la saison 2017 puis à subir une opération en février, et à une tête en vrac, a d'abord tenu le choc en remportant le premier set au prix d'une épatante remontée. Avant d'accuser le coup physiquement.
Rapidement mené 5-2 dans la manche initiale et confronté à trois balles de set, Djokovic a trouvé les ressources, physiques et mentales, pour retourner la situation. Là où il pliait sous la puissance de feu de Thiem en début de partie, il a, progressivement, mieux tenu l'échange et trouvé des angles pour déstabiliser son adversaire.
"Défi ultime"
Novak Djokovic, le 19 avril, à Monaco. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Son cri de rage poussé quand il a débreaké après s'être employé en défense, pour revenir à 5-4, ne trompaient pas sur son envie retrouvée. "J'ai le sentiment que ça s'améliore jour après jour. Je n'ai pas ressenti de douleur au coude. Mon entraîneur Marian (Vajda) est de retour dans mon box. Il y a beaucoup de choses positives dans ce tournoi", a confirmé Djokovic, qui vient de renouer avec l'entraîneur de tous ses succès après un an de séparation.
La bonne nouvelle pour le Serbe, c'est qu'on ne l'avait plus vu tenir une telle cadence depuis longtemps. La moins bonne, c'est qu'il n'a pas été en mesure de le faire dans la durée. Ce qui s'est traduit par une série de cinq jeux encaissés dans le deuxième set, et une de quatre dans le dernier.
Pour Thiem, double demi-finaliste de Roland-Garros, le prochain sommet s'annonce encore plus ardu à gravir: il s'appelle Nadal. À l'actif de l'Autrichien, il est le dernier joueur à avoir battu le roi de l'ocre sur sa surface favorite, au printemps dernier à Rome, en quarts de finale (6-4, 6-3).
À son passif, le Majorquin avait pris une sévère revanche à Roland-Garros, en demi-finale (6-3, 6-4, 6-0). Et jeudi 19 avril, lancé à la conquête d'un onzième trophée à Monte-Carlo, il n'a fait qu'une bouchée (6-3, 6-2) de l'espoir russe Karen Khachanov (21e).
"C'est beaucoup plus agréable de l'affronter en sachant que vous l'avez déjà battu sur cette surface", n'a pas caché Thiem. "Mais c'est le défi ultime de jouer contre lui."
Gasquet, cap 500
Dernier Français en course, Richard Gasquet (34e) s'est lui aussi invité au rendez-vous des quarts de finale sur le Rocher, ce qui ne lui était plus arrivé depuis cinq ans. Au passage, il a signé, à 31 ans, la 500e victoire de sa carrière - une première pour un Tricolore.
"Je suis très heureux de le faire à Monaco, où j'ai gagné mon premier match en 2002 (à 15 ans contre l'Argentin Franco Squillari, ndlr), c'est un beau clin d'œil", a-t-il souligné.
Un Zverev peut en cacher un autre pour le Biterrois: après Mischa (battu 6-2, 7-5), c'est le cadet Alexander, No4 mondial, qui l'attend pour une place dans le dernier carré. Un stade de la compétition qu'il n'a atteint qu'une seule fois : c'était il y a treize ans, en 2005.
Les deux autres quarts de finale opposeront le Bulgare Grigor Dimitrov au Belge David Goffin, et le Japonais Kei Nishikori au Croate Marin Cilic. Ce dernier s'est qualifié sans jouer, à la faveur du forfait du Canadien Milos Raonic, touché au genou droit.
AFP/VNA/CVN