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Florian David (Les Herbiers), le 17 avril, à Nantes. |
Les Vendéens iront à Saint-Denis défier soit Caen soit le terrible Paris SG, qui s'affrontent mercredi 18 avril en Normandie. Une marée rouge et noire avait envahi la Beaujoire, juste avant le coup d'envoi tant les bouchons étaient denses plus de deux heures avant le match autour du stade.
Le choeur vendéen a pris place comme il se doit dans la Tribune Loire, siège du kop nantais, déployant un tifo digne des pros à l'entrée des joueurs. Le parcage camblysien, renforcé par un Francis Lalanne vêtu d'un manteau-cape bleu électrique, faisait aussi belle figure.
Un vacarme assourdissant, comme ils n'en ont sans doute jamais entendu, accueillait l'entrée des joueurs. Dès la 4e minute, la première ola partait, accompagnée de "on est chez nous" bien logiques pour une équipe qui joue à 75 km de ses bases.
Le début de match montrait que les équipes n'étaient paralysées ni par l'enjeu, ni par l'ambiance. Les Vendéens mordaient les premiers dans la balle, Kévin Rocheteau plaçant une tête piquée au deuxième poteau dès la 2e minute, mais bien dégagée par la défense de Chambly.
Le même Rocheteau débordait 20 minutes plus tard, mais son centre fort devant le but ne trouvait pas de coéquipier. La libération venait peu après, sur un beau débordement de Louis Bongongui sur la droite, dont le centre flottant était bien coupé par Florian David, lancé, qui trompait Xavier Pinoteau de près (1-0, 28).
Atmosphère indescriptible
Les joueurs des Herbiers, le 17 avril, à Nantes. |
Les Herbiers serraient ensuite les dents pour atteindre la pause avec ce précieux avantage. Les Rouge et Noir tremblaient sur des hésitations de leur gardien Matthieu Pichot, héros de la séance des tirs au but contre Lens en quarts, mais les deux fois, Lassina Doucouré n'en profitait pas.
Chambly laissait passer sa meilleure chance de la première période sur une tête plongeante décroisée de Romain Monteil qui frôlait le poteau (41). En seconde période, Aissa Laidouni faisait enfin trembler les filets vendéens sur un coup-franc direct à 25 mètres, malheureusement pour Chambly, côté extérieur (61).
Trois minutes plus tard, c'est la barre qui sauvait Les Herbiers sur une tête adverse et l'arbitre, aidé par l'assistant vidéo, n'accordait pas le pénalty réclamé par les joueurs en noir pour une main (64).
La demi-finale semblait avoir choisi son camp et Ambroise Gboho, entré trois minutes plus tôt, faisait le break à dix minutes du terme en remportant avec sang-froid son face-à-face avec Pinoteau (2-0, 80). Encore un but accordé après assistance vidéo.
Chambly lançait ses dernières forces dans la bataille, mais Pichot réalisait une claquette magistrale sur une tête adverse (87). Dans une atmosphère indescriptible, Gboho puis Valentin Vanbaleghem manquaient l'occasion de tuer définitivement le match, mais l'essentiel était là.
Le stade pouvait chanter "on est à Paris, on est à Paris", la fierté régionale des Vendéens a pris le meilleur sur des Camblysiens qui jouaient pour Walter Luzi, leur fondateur récemment décédé. Si la victoire n'était pas au bout, le père de l'entraîneur Bruno et du directeur sportif Fulvio pouvait être fier de la prestation de son équipe.
L'affiche inédite à ce stade de la compétition a donné un match vivant, plein, engagé, parfois spectaculaire dans un excellent esprit. Un vrai match digne de figurer dans la légende de la Coupe de France.