Nécessité de stimuler l'investissement privé

Le vice-ministre des Sciences et des Technologies, Nguyên Quân (photo ci-contre), lors d'un récent entretien avec le journal Thoi bao kinh tê Viêt Nam (Vietnam Economic Times), a souligné la nécessité d'élaborer des politiques d'encouragement à l'investissement privé dans les sciences et technologies pour que ce secteur puisse contribuer davantage au développement socio-économique.

* Ces derniers temps, le secteur des sciences et technologies a réalisé des avancées importantes. Néanmoins, il fait face toujours à des difficultés. Dans les années qui viennent, comment résoudra-t-on ces faiblesses ?

À mon avis, il existe dans ce secteur trois problèmes fondamentaux. Primo, le manque de fonds. Actuellement, l'État réserve chaque année 2% de ses dépenses à ce secteur, comme fixé dans une résolution de l'Assemblée nationale. À côté de cela, les investissements privés restent très modestes par rapport à d'autres pays de la région et du monde. Donc, il est nécessaire par des politiques spéciales d'inciter les entreprises à investir davantage dans se secteur.

Secundo, les ressources humaines. Le Vietnam compte un fort contingent de diplômés mais manque toujours de cadres capables de gérer et de diriger les grands travaux de recherches et de remplacer les experts étrangers. Le pays fait face aussi à un déficit de jeunes scientifiques qualifiés capables d'assumer des responsabilités importantes.

Tertio, les investissements dans les infrastructures. Bien que le pays accélère ses investissements dans les laboratoires, les centres de recherches..., on constate toujours que la plupart des laboratoires ne sont pas aux normes régionales et mondiales.

* D'après vous, les actuels mécanismes et politiques de l'État suffisent-ils pour encourager les entreprises à investir dans ce secteur ?

Actuellement, les entreprises négligent l'investissement dans les sciences et technologies, et ce même les grandes entreprises étatiques et les groupes économiques de l'État. Il existe un paradoxe, c'est que les entreprises publiques s'intéressent encore moins aux investissements dans ce secteur que les entreprises à fonds privés.

Je pense qu'il faudra élaborer des politiques pour prélever une partie des profits avant impôt des entreprises, environ 10%, au profit des sciences et technologies. En outre, il est nécessaire de créer des Fonds de développement des sciences et technologies au sein des entreprises et des localités du pays. Dans les années qui viennent, le Vietnam devra aussi élaborer d'autres politiques en matière de mécanismes financiers, de simplification des procédures liées à l'élaboration de projets et de travaux de recherches pour que les scientifiques puissent bien vivre de leur travail.

* Pourriez-vous nous informer des activités qui seront privilégiées dans les cinq à dix ans à venir. Y aura-t-il des nouveautés dans les investissements pour les sciences et technologies ?

Dans les années à venir, le Vietnam se concentrera dans la mise en oeuvre de plusieurs programmes. Nous nous sommes fixés des objectifs concrets. Concrètement, 50% des travaux de recherches devront avoir un lien avec des projets économiques. Seront privilégiées les hautes technologies comme les technologies de l'information, les biotechnologies, la mécanique et l'automatisation, etc. En ce qui concerne les investissements, les fonds versés dans ce secteur devront représenter 1,5% du PIB national en 2015, et 2% ou plus en 2020. Si en 2020 le PIB national atteint environ 300 milliards de dollars, les investissements devront atteindre environ six milliards de dollars, soit 2%.

Le Vietnam accélère le développement du marché des technologies pour que dans les dix ans à venir, celui-ci puisse enregistrer une croissance moyenne de 14-15% par an, contre 10% actuellement.

Chaque année, l'État consacre environ 2% du budget national, soit 0,5% du PIB, aux activités scientifiques et technologiques. Les experts estiment que l'on pourrait mobiliser près de 20.000 milliards de dôngs chaque année auprès des 500.000 entreprises privées que compte le pays pour développer les sciences et technologies. Actuellement, les investissements privés dans ce secteur sont très faibles par rapport à de nombreux pays dans le monde (0,1% du PIB national). D'après l'économiste Dang Van Thanh, le retard technologique est un handicap majeur dans l'élévation de la compétitivité des entreprises en particulier et du pays en général, ainsi dans l'amélioration de la qualité de la croissance.

Linh Thao/CVN

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