Selon les chiffres donnés par le ministère de l'Industrie et du Commerce, au cours des 5 premiers mois de l'année, la valeur des exportations de meubles a atteint 1,4 milliard de dollars, en hausse de 35% par rapport à la même période de l'an dernier. Au dire d'experts, l'objectif de 3 milliards de dollars d'exportations de ces produits pour cette année est tout à fait réalisable. Selon la stratégie de développement du secteur des meubles, les exportations atteindront 5,4 milliards de dollars en 2015 et 7 milliards en 2020.
Les débouchés majeurs du Vietnam sont les États-Unis, l'Union européenne, le Japon, la Chine, l'Australie, la Corée du Sud, Taïwan (Chine). Ces dernières années, le Vietnam s'est efforcé de rechercher de nouveaux débouchés comme la Russie, le Moyen-Orient...
Environ 80% des matières premières sont importées
Le Vietnam reçoit de nombreuses commandes, un bon signe qui s'accompagne d'un souci : il doit dépenser un montant important de devises pour importer des matières premières car, actuellement, ce secteur dépend à 80% de matières premières importées.
Pour Nguyên Tôn Quyên, président de l'Association du bois et des produits sylvicoles du Vietnam (Viforest), pour atteindre les objectifs fixés, prévus dans la stratégie de développement du secteur, cette année, le secteur aura besoin de 6,4 millions de mètres cubes de bois brut. Ce volume serait respectivement de 10,1 millions de mètres cubes pour 2015 et 16,1 millions de mètres cubes pour 2020. Cependant, le pays ne sera capable de fournir au secteur que 1,6 million de mètres cubes de bois brut cette année, 5 millions de mètres cubes en 2015 et 12 millions de mètres cubes en 2020. Donc, d'ici 2020, le secteur devra toujours recourir aux matières premières étrangères avec les importations annuelles prévues à 4-5 millions de mètres cubes.
À part la question des importations de matières premières, l'industrie de transformation du bois pour l'exportation rencontre d'autres difficultés. La plupart des meubles vietnamiens ne peuvent pas encore s'affirmer à l'étranger par leur propre marque vietnamienne. Ils sont souvent vendus à l'étranger sous le nom d'une autre marque.
De plus, le secteur subit un manque de main-d'œuvre qualifiée. Actuellement, les travailleurs diplômés des universités ne représentent que 3-5% du nombre des travailleurs de ce secteur.
D'après Viforest, pour un développement durable dans l'avenir, les entreprises de ce secteur devront élever la compétitivité de leurs produits tant sur le marché domestique que sur le marché mondial. En particulier, le secteur doit chercher à réduire progressivement les importations de matières premières en investissant davantage dans le reboisement. Il faut porter la superficie des zones fournisseuses de matières premières à 3 millions d'hectares en 2015 et à 4 millions d'hectares en 2020.
Linh Thao/CVN