Actuellement, les "leaders" de ce secteur sont la Compagnie générale de la navigation du Vietnam (Vinalines) et le Groupe gazo-pétrolier du Vietnam (PVN). Vinalines compte une flotte de 139 navires, le restant étant entre les mains de plus de 600 compagnies. Le pays manque de navires de grand tonnage et de bateaux spécifiques. C'est pourquoi sa compétitivité fait défaut, même sur le marché domestique, les navires nationaux ne satisfaisant que de 20% des besoins de transport des marchandises d'import-export.
Le manque de coopération et de stratégie de développement de la flotte nationale freine le développement du secteur, même si, ces dernières années, le transport maritime se développe rapidement, surtout sur le plan quantitatif. Mais le manque de chantiers navals est préjudiciable. Par le passé, les compagnies rachetaient d'anciens navires pour le transport. Mais depuis peu, les compagnies qui empruntent des lignes internationales préfèrent acquérir des navires de grand tonnage flambant neufs pour faciliter leur travail, à l'exception de petites compagnies qui n'en ont pas de moyens.
Dans ce contexte, certains experts estiment que les entreprises doivent collaborer pour fonder un groupe de transport disposant d'une capacité financière suffisante pour l'achat de grands navires. D'autres entreprises peuvent coopérer pour fonder des groupes de services de logistique.
Ces dernières années, le coût pour le transport des conteneurs au Vietnam est devenu plus élevé que dans d'autres pays régionaux en raison de la faible capacité des navires. Pour une même quantité de marchandises, si à l'étranger, on utilise un grand navire, les compagnies vietnamiennes sont contraintes d'en affréter plusieurs, ce qui occasionne une perte à la fois de temps et d'argent.
Afin de pouvoir concurrencer les entreprises étrangères, selon les experts, les compagnies nationales doivent investir dans la modernisation de leurs navires et dans l'acquisition de navires de grand tonnage.
Minh Pham/CVN