Les potentialités de développement du transport maritime au Vietnam n'ont pas échappé aux sociétés étrangères. "Nous avons trouvé des potentialités dans les terminaux pétro-gaziers, les services de transport de conteneurs, les ports pour les navires roll on-roll off…", informe Gordon Rankie, directeur de la société Beckett Rankie. Dans ce contexte, le développement des infrastructures est un impératif. Selon Nguyên Ngoc Huê, chef adjoint du Département de la navigation, les frais de transports maritimes sont encore élevés au Vietnam à cause du manque de ports en eau profonde et de bases de logistiques. "Il est donc indispensable d'améliorer le système de gestion des ports maritimes et de prendre des mesures pour promouvoir les investissements dans ce secteur", ajoute Nguyên Ngoc Huê.
Selon l'Association vietnamienne des armateurs, plusieurs sociétés ont dû stopper leurs activités à cause de la hausse du prix des carburants. Récemment, la firme singapourienne NOL Ron Widdows a baissé de 25% le nombre de ses porte-conteneurs sur la ligne Asie-Europe, 20% sur la ligne transpacifique. Pour sa part, VOSCO, un géant national, a suspendu quelques lignes pour minimiser ses pertes.
Une autre difficulté, c'est la fluctuation du taux de change dollar-dông et des taux d'intérêt bancaires. Pour Bùi Quôc Anh, dans le contexte actuel, en vendant leurs bateaux, les sociétés perdent trois quarts de leurs biens car les prix ont dégringolé. Une autre préoccupation : la sécurité maritime. "Environ 90% des marchandises du monde sont transportées par voie maritime. Le Vietnam devra donc accorder de l'importance au développement des infrastructures de ce type de transport et à la garantie de la sécurité", juge John Gregory, directeur en Asie-Pacifique du groupe Securewest International.
Tùng Chi/CVN