My Son, un patrimoine mondial majestueux

Avec ses 70 bâtiments en brique et en pierre construits entre les IVe et XIIIe siècles, My Son est un ensemble architectural remarquable. Comparable aux constructions les plus célèbres d’Asie du Sud-Est, le site a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en décembre 1999.

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Situé dans la province de Quang Nam (Centre), à 69 km au sud-ouest de la ville de Dà Nang, le sanctuaire de My Son est niché dans une belle vallée verdoyante appartenant à la commune de Duy Phu, district de Duy Xuyên. Il était, dans le passé, le lieu de culte principal du royaume de Champa. C’est là aussi que les tombeaux des rois ou des membres de familles royales ont été construits. C’est l'un des plus grands sanctuaires religieux de l'hindouisme dans le Sud-Est asiatique.
Culture et histoire
Les tours, les temples et les tombes ont été principalement construits entre les VIIe et XIIIe siècles. Cependant, les fouilles montrent que les tombeaux des rois Cham ont été érigés à partir du IVe siècle et que le site comptait plus de 70 oeuvres architecturales. Tout au long de son histoire, le sanctuaire de My Son a subi des destructions dues aux guerres auxquelles se sont ajoutés les outrages du temps.

Des touristes à la découverte du site.


En 1904, après de nombreuses fouilles, deux archéologues, Launet Finot et H. Parmentier, ont publié une importante documentation. Les recherches menées par H. Parmentier ont montré qu'il y a 100 ans, My Son comptait 68 ouvrages. En 1945, lorsque la guerre a éclaté, My Son a subi ses premiers outrages. Mais c’est à la fin de 1969 qu’il a connu ses plus lourdes destructions. Une tour de 30 mètres de haut a été dévastée par les bombes américaines. Selon les inscriptions que l’on peut lire sur les stèles, elle a probablement été construite au IVe siècle et restaurée pour la dernière fois en 1224.
L’architecture des monuments reflète l’influence culturelle de l’Inde. La plupart des tours possèdent un toit pyramidal censé représenter le mont Meru - demeure des dieux du panthéon hindou. La tour principale est entourée de tours plus basses, toutes orientées à l’Est pour recevoir la lumière du soleil levant.
Huynh Tân Lâp, vice-président du comité de gestion du site, explique : «La religion célébrée ici est l’hindouisme qui vénère trois dieux principaux sous la forme abstraite du linga et du yoni, symbole de la masculinité et de la féminité, autrement dit de l’énergie créatrice. L’union de ces trois dieux représente la totalité du monde. Le linga et le yoni sont les objets de culte dans les temples principaux». Ces temples sont construits en brique, les piliers en pierre sont décorés de bas-reliefs en grès qui représentent des scènes de la mythologie hindoue. Ce sont des sculptures délicates et très expressives.

Pour sa grande valeur, My Son a été reconnu patrimoine culturel de l’humanité en 1999.


«Parler de la culture Cham, c’est parler de la diversité et de l’originalité. Les scientifiques n’en finissent pas de découvrir des énigmes de cette culture qui sont cachées dans chaque brique, chaque pierre. Comme moi, tous les Chams de Ninh Thuân en sont très fiers», indique Dat Chu, un habitant local. My Son est aujourd’hui un filon touristique pour la province de Quang Nam. Depuis le début de l’année, le site a accueilli 200.000 visiteurs, dont plus de 160.000 étrangers, portant à plus de 3 millions de personne l’afflux touristique dans la province. En le visitant, tous sont «impressionnés» par ses ouvrages majestueux et son architecture originale.
Un haut-lieu touristique
«Je suis allé à Huê, Dà Nang, Hôi An et maintenant à My Son car le sanctuaire est inscrit au patrimoine mondial. J’ai visité plusieurs sanctuaires dans le monde, mais il faut dire que celui de My Son est particulièrement bien préservé», commente Wu Shang, un touriste chinois. En 2014, avec le quartier ancien de Hôi An, My Son constitue l’autre destination à ne pas manquer car la province de Quang Nam organise depuis le début de l’année de nombreuses activités culturelles en vue de célébrer la 15e année de fondation de la ville de Hôi An et de la reconnaissance de My Son patrimoine culturel mondial de l’humanité par l’UNESCO.
Bien que de nombreuses tours aient été endommagées par les bombardements américains pendant la guerre, ce qui reste suffit pour émerveiller n’importe quel visiteur. Le sanctuaire de My Son est un témoin privilégié de l’histoire de l’ancien Champa, et une partie importante du patrimoine mondial.

Synthèse/CVN


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