Mpox : la RDC se prépare à administrer les premiers vaccins

La République démocratique du Congo (RDC) se prépare samedi 5 octobre à administrer ses premiers vaccins depuis le début de l'épidémie actuelle de mpox, pour tenter d'enrayer la propagation de la maladie dans le pays d'Afrique centrale, de loin le plus touché au monde par le virus.

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Des employés d'ONG de soins à Kamituga, dans l'Est de la République démocratique du Congo, le 20 septembre 2024.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les premières vaccinations sont prévues à Goma, dans l'est du pays. En milieu de matinée, dans le plus grand hôpital de la capitale de la province du Nord-Kivu, des équipes des autorités locales épaulées par plusieurs ONG étaient occupées à monter des tentes et déployer des banderoles rappelant les gestes barrières avec le message "Le mpox existe".

Une cérémonie officielle est prévue en début d'après-midi et les premières vaccinations notamment de personnels de l'hôpital devraient avoir lieu dans la foulée, selon le programme annoncé par les autorités.

Une patiente atteinte par le mpox soignée à l'hôpital de Kavumu, au nord de Bukavu, le 24 août 2024 en RDC.
Photo : AFP/VNA/CVN

La vaccination, dont le lancement était initialement prévu mercredi 3 octobre, commence finalement samedi 5 octobre, dans un contexte de difficultés logistiques notamment pour acheminer les vaccins à travers le pays grand comme quatre fois la France et pauvre en infrastructures.

Le ministre de la Santé, Samuel-Roger Kamba, qui a souligné qu'il ne s'agit pas pour l'instant d'une "vaccination de masse", a annoncé seulement la veille en conférence de presse le début de la campagne pour l'instant circonscrite à Goma. L'est de la RDC est la région la plus touchée par le virus.

Présentation du mpox, maladie infectieuse anciennement appelée variole du singe.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans la province voisine du Sud-Kivu, où l'épidémie actuelle est apparue il y a un an, les premiers vaccins doivent être administrés lundi 7 octobre, selon les autorités sanitaires locales.

Aucune date n'a été communiquée à ce stade pour le début de la vaccination dans la capitale surpeuplée Kinshasa, où le spectre d'une contamination à grande échelle plane, avec une augmentation rapide du nombre de cas récemment signalée par l'agence sanitaire de l'Union africaine (Africa CDC).

"Problème pas résolu"

Depuis le début de l'année, la RDC a enregistré plus de 30.000 cas au total et près de 990 décès avec une mortalité accrue constatée chez les enfants.

Un homme infecté par le mpox à Kamituga, dans l'Est de la République démocratique du Congo, le 20 septembre 2024.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Presque 70% des décès concernent des enfants de moins de cinq ans", a déploré vendredi 4 octobre le ministre de la Santé. La vaccination ne concerne toutefois à ce stade que les adultes.

Le pays parmi les cinq plus pauvres de la planète a reçu le mois dernier 265.000 doses données par l'Union européenne et les États-Unis. Ce vaccin, fabriqué par le laboratoire danois Bavarian Nordic, est homologué uniquement pour un usage chez les adultes. Des tests sont actuellement menés pour une possible administration aux moins de 17 ans.

Des infirmiers s'occupent de patients atteints de mpox, dans un centre de traitement situé à Kamituga, cité minière dans l'Est de la République démocratique du Congo, le 20 septembre 2024.
Photo : AFP/VNA/CVN

Un autre vaccin contre le mpox, qui peut lui être utilisé chez les enfants, est autorisé par le Japon, avec qui la RDC est en discussions pour un possible approvisionnement de quelque trois millions de doses.

"Vous pouvez imaginer que dans un pays de 100 millions d'habitants, ce n'est pas avec 265.000 doses qu'on résout le problème", a martelé vendredi 4 octobre le ministre de la Santé.

La RDC attend par ailleurs la livraison de 100.000 vaccins promis par la France. Et le pays doit aussi recevoir 4.500 tests de diagnostic précoce pour mieux lutter contre l'épidémie avec des traitements et des soins rapides.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé vendredi 4 octobre donner son feu vert à un test PCR permettant de détecter l'ADN du virus avec des écouvillons à partir de lésions cutanées.

Plusieurs épidémies de mpox sont actuellement en cours dans le centre de l'Afrique. La recrudescence des cas et l'apparition d'un nouveau variant en RDC avaient poussé l'OMS a déclenché son plus haut niveau d'alerte mondiale en août.

Le virus est actuellement présent dans seize pays en Afrique, selon l'agence sanitaire de l'Union africaine (Africa CDC).

AFP/VNA/CVN






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