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Le Français Johann Zarco, 3e du GP moto de la République tchèque, le 9 août à Brno. |
En difficulté avec ses pneus et "à la limite du 1er au 21e tour", l'autre Français Fabio Quartararo (Yamaha-SRT), vainqueur des deux premières manches de la saison et leader du championnat du monde, n'est que 7e de son "GP le plus difficile" dans la catégorie. Il accroît tout de même son avance au classement des pilotes, à 17 points de son dauphin espagnol Maverick Vinales (Yamaha), 14e seulement.
Pour Zarco, ce septième podium en MotoGP, qui suit sa sixième pole position décrochée samedi 8 août, arrive après une année 2019 compliquée, marquée par sa séparation avec... KTM en milieu de saison, faute de résultats.
Le pilote de 30 ans a retrouvé en 2020 une place de titulaire chez la modeste équipe Ducati-Avintia, qui n'avait encore jamais connu les honneurs de la pole et du podium, avec l'objectif de conquérir une meilleure moto l'an prochain chez la marque italienne.
"Brad (Binder) fait le travail que je n'ai pas réussi à faire chez KTM, mais je n'ai pas de regret, clame le Français, qui vient de fêter ses 30 ans. Je suis heureux pour lui, pour eux et pour moi. Ducati m'explique beaucoup de choses, je retrouve ma confiance. Nous sommes tous les deux à notre place."
Binder "incrédule"
Le Sud-Africain Brad Binder, vainqueur du GP moto de la République tchèque, le 9 août 2020 à Brno. |
Arrivée en MotoGP en 2017, KTM n'avait encore jamais gagné et ne comptait jusque-là qu'un seul podium : une 3e place pour l'Espagnol Pol Espargaro fin 2018.
Novice dans la catégorie, Binder, champion Moto3 en 2016 et vice-champion Moto2 en 2019, à chaque fois avec la marque autrichienne, a pris les commandes à neuf tours de l'arrivée pour lui offrir ce succès après trois courses seulement en 2020 ! De quoi le laisser "incrédule"... C'est aussi la première victoire pour un Sud-Africain parmi l'élite.
Sa monture de 2020 n'a "rien à voir" avec la moto utilisée par KTM l'an dernier, elle est "bien plus facile à manœuvrer", assure le pilote de 24 ans. "On savait qu'elle était bonne, mais pas à ce point. Personne ne s'attendait à ce qu'il s'est passé aujourd'hui", reconnaît-il tout de même.
Complétant cet inhabituel tableau, l'Italien Franco Morbidelli (Yamaha-SRT) est 2e pour son premier podium dans la catégorie reine, après deux saisons pleines déjà.
Surclassé à la surprise générale par le "rookie" Quartararo l'an dernier, le pilote de 25 ans a été forcé de se remettre en question. "J'ai commencé à travailler plus, à être plus sérieux, plus professionnel à la maison", explique le fêtard, trait de caractère qu'il attribue à ses origines brésiliennes. "J'espérais avoir progressé et, après trois courses, je peux dire que oui."
L'Autriche à suivre
Le champion en titre, l'Espagnol Marc Marquez (Honda), était forfait après avoir été réopéré lundi d'une fracture de l'humérus droit, comme l'Italien Francesco Bagnaia (Ducati-Pramac), tombé vendredi 7 août en essais libres et opéré d'une fracture du tibia droit.
Les pilotes enchaînent immédiatement sur deux manches sur les terres de... KTM en Autriche, sur le Red Bull Ring de Spielberg, les 16 et 23 août, encore sans Marquez et Bagnaia.
En Moto2, l'Italien Enea Bastianini (Kalex) a remporté sa deuxième victoire de rang et prend la tête du championnat avec 15 points d'avance sur son dauphin italien Luca Marini (Kalex). Le Britannique Sam Lowes (Kalex), qui n'avait plus connu les places d'honneur depuis 2016, et l'Américain Joe Roberts (Kalex), pour son premier podium en Mondial, l'ont accompagné sur la boîte.
L'Italien Dennis Foggia (Honda) a lui décroché sa première victoire en Moto3, après deux troisièmes places en 2018 et 2019. Il partage le podium avec l'Espagnol Albert Arenas (KTM), qui accroît à 18 points son avance en tête du classement des pilotes, et le Japonais Ai Ogura (Honda).