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Fabio Quartararo (Yamaha) auteur de la pole position au GP de Catalogne, à Montmelo, le 5 juin. |
Il semble intouchable : encore le plus rapide samedi, Quartararo vise dimanche 6 juin sa quatrième victoire cette saison. Il pourrait, lors de cette 7e manche, augmenter à nouveau son avance au championnat, déjà confortable, dans la quête de son premier titre mondial à 22 ans.
À 13h00 locales (11h00 GMT), la nouvelle star de la moto, qui vient de signer sa 15e pole dans l'élite, sera accompagnée en première ligne de l'Australien Jack Miller (Ducati), 4e au championnat du monde à 31 points, et donc de l'autre Français Zarco, 2e mondial à 24 points.
"Je suis vraiment satisfait, le rythme était bon même si mon tour n'était pas parfait, j'aurais pu encore l'améliorer", a réagi Quartararo, perfectionniste, qui a regretté "les drapeaux jaunes" causés par les chutes de Miller et de Pol Espargaro (Honda) en fin de session qui l'ont ralenti.
Même s'il n'a pas pu se mettre définitivement à l'abri, Quartararo a préservé la pole et "c'est le plus important", a-t-il souri.
C'est la première fois qu'un pilote réussit cinq pole positions d'affilée en MotoGP depuis l'Espagnol Marc Marquez en 2014.
Drapeaux français
Une fois descendu de sa machine, Zarco est venu le féliciter. Une scène qui en rappelle déjà beaucoup d'autres cette saison tant les Français sont omniprésents. Mais une scène qui s'est déroulé pour la première fois devant de nombreux spectateurs.
Le circuit de Barcelone-Catalogne peut accueillir 20% de sa capacité totale, soit 24.000 personnes par jour au maximum, et beaucoup de Français ont passé la frontière.
"C'est incroyable de voir tous ces drapeaux français, il y en a plus que d'espagnols donc ça fait vraiment plaisir, je les remercie, ça fait du bien de les retrouver", a apprécié Quartararo au micro de Canal+.
Concentré sur sa mission dominicale, Quartararo avait l'air serein même s'il a mis en garde : "Beaucoup de pilotes ont un très bon rythme donc on va se concentrer sur le nôtre".
Face aux puissantes Ducati de Miller et de Zarco (2e à 24 points), il devra prendre un bon départ. Et, comme il le fait depuis le début d'année, ne pas paniquer s'il est doublé au début.
Derrière Quartararo, déjà vainqueur l'an passé en Catalogne, Zarco a l'occasion de préserver son second rang mondial et peut-être d'obtenir sa première victoire en catégorie reine. Le pilote de 30 ans, qui vient de prolonger pour 2022 avec Ducati-Pramac, s'est dit "très heureux" de sa première ligne.
"Mais demain, ça sera une autre histoire car Fabio est au-dessus ce week-end, il a un rythme incroyable et il sera difficile de se battre avec lui. Un podium ça serait déjà sympa", a poursuivi le double champion du monde Moto2 (2015 ; 2016).
Interrogé en conférence de presse, Quartararo a affirmé ne pas en avoir "beaucoup plus sous le pied non plus !" Mais c'est peu dire qu'il impressionne ses adversaires. "J'espère bien que non !", a rigolé Miller, qui visera lui un troisième succès cette année.
Mais selon Zarco, Quartararo est encore "plus fort qu'au Mugello", où il avait remporté le GP d'Italie très facilement...
Derrière, le Portugais Miguel Oliveira (KTM), l'Italien Franco Morbidelli (Yamaha-SRT) et l'Espagnol Maverick Vinales (Yamaha) seront en deuxième ligne.
L'autre Ducati, celle de Francesco Bagnaia, sera à la 9e place. L'Italien de 24 ans, 3e du championnat, vit un week-end timide après une chute en Italie la semaine dernière.
Tenant du titre, Joan Mir (Suzuki) partira 10e, suivi par la légende italienne Valentino Rossi, 11e, et par un autre multiple champion du monde, Marc Marquez, 13e.
En Moto2, la pole revient au leader actuel, l'Australien Remy Gardner, qui évoluera l'an prochain dans l'élite avec Tech3. En Moto3, c'est l'Argentin Gabriel Rodrigo qui partira en tête, alors qu'il n'est que 10e du classement général. Le jeune leader de 17 ans Pedro Acosta ne partira que 25e.
AFP/VNA/CVN