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Neymar (droite) célèbre son but sur penalty pour le Brésil contre l'Equateur en compagnie de son coéquipier Lucas Paqueta, à Porto Alegre, le 4 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Seleçao poursuit donc son carton plein et caracole en tête du classement, avec 15 points, 4 de plus que l'Argentine, 13 buts marqués et seulement deux encaissés. La première période a été assez terne, avec une Seleçao en panne d'inspiration face à des Equatoriens bien regroupés. Incapables de passer sur les ailes, les Brésiliens butaient sur un bloc compact dans l'axe, avec un Neymar bien muselé.
La star du Paris SG aurait pu trouver la faille sur coup de pied arrêté, mais Richarlison était trop court pour reprendre son coup franc (19e). "Ney" a aussi tenté sa chance d'une frappe lointaine (43e) et s'est fait une frayeur sur un choc avec Mendez dans les arrêts de jeu de la première période. Titulaire en équipe nationale pour la première fois depuis cinq ans, Gabigol, avant-centre de Flamengo, s'est vu refuser un but pour hors-jeu (41e).
Le match a basculé après la pause, sur un coup du sort. Tite se préparait à faire rentrer Gabriel Jesus à la place de Richarlison, mais a finalement préféré remplacer Fred, qui avait failli recevoir un deuxième carton jaune sur l'action précédente. Ce changement à vocation beaucoup plus offensive que prévu a totalement transfiguré la Seleçao. Deux minutes plus tard, c'est justement Richarlison, tout heureux de rester sur le terrain, qui a libéré le Brésil d'une frappe croisée du gauche, après un bon décalage de Neymar, sa quatrième passe décisive lors de ces qualifications.
Le numéro 10 a aussi inscrit son 65e but sous le maillot du Brésil sur penalty dans les arrêts de jeu. Il a dans un premier temps vu son tir mou arrêté par le gardien Dominguez. Mais l'arbitre, alerté par le VAR, a ensuite décidé de faire tirer de nouveau le penalty, car le portier équatorien s'était avancé avant la frappe du Brésilien. Et Neymar a réussi sa deuxième tentative.
"Nous voulons donner notre opinion"
La victoire fait du bien au moral de cette Seleçao qui vit une situation extrêmement tendue en dehors du terrain. L'annonce du choix du Brésil pour organiser la Copa América (13 juin - 10 juillet) au pied levé à la place de l'Argentine et de la Colombie a pris tout le monde de court, y compris les joueurs.
Le sélectionneur de l'équipe du Brésil, Tite, lors du match de qualifications au Mondial-2022 contre l'Equateur, à Porto Alegre, le 4 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon les médias locaux, ils n'ont pas apprécié de l'apprendre dans la presse, et non pas de la part des dirigeants de la Confédération brésilienne de football (CBF), et certains envisageraient de boycotter la compétition. Le Brésil le deuxième pays au monde le plus endeuillé par le COVID-19, avec plus de 470.000 morts et la menace d'une troisième vague dans les prochaines semaines.
"Tout le monde connaît notre position, elle est très claire", a déclaré le capitaine Casemiro, visiblement agacé par la situation au micro de TV Globo à l'issue de la rencontre. "Nous ne pouvons pas aborder ce sujet aujourd'hui, mais nous voulons donner notre opinion parce que beaucoup de choses se sont passées", a-t-il ajouté.
Le sélectionneur Tite avait tenu des propos similaires jeudi 3 juin en conférence de presse et avait promis que le groupe s'exprimerait à ce sujet à l'issue des deux matches de qualification. La Seleçao affrontera mardi le Paraguay à Asuncion. Et les turbulences ne s'arrêtent pas là : vendredi 4 juin, le site GloboEsporte a révélé que le président de la CBF, Rogério Caboclo, avait été l'objet d'une plainte pour harcèlement moral et sexuel d'une employée de la confédération.