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La police inspecte la cour de la mosquée de Pontanezen où ont été tirés des coups de feu, à Brest le 27 juin. |
Vers 16h00, plusieurs coups de feu ont été tirés devant la mosquée Sunna, située dans le nord-est de la ville, blessant deux personnes dont l'imam Rachid El Jay, ont indiqué à l'AFP plusieurs sources proches du dossier, ainsi que le Conseil français du culte musulman (CFCM).
L'auteur présumé des coups de feu a été retrouvé mort après la fusillade, à environ 500 mètres de sa voiture, dans une zone boisée de Guipavas, aux portes de Brest, a indiqué à l'AFP le colonel Nicolas Duvinage, commandant le groupement de gendarmerie du Finistère, précisant qu'une soixantaine de militaires avaient été mobilisés pour retrouver l'auteur des faits, qui se serait suicidé d'une balle dans la tête, selon une source proche de l'enquête.
La voiture à bord de laquelle il a fui, une Clio grise, disposait du logo du département de la Manche sur sa plaque d'immatriculation. L'homme, âgé d'une vingtaine d'années, ne résidait cependant pas dans ce département. Il n'était pas non plus de la région brestoise, selon cette source proche de l'enquête.
"L'imam a reçu quatre balles, deux dans l'abdomen, deux dans les jambes. Le fidèle a reçu deux balles dans les jambes. Ils sont pris en charge et leurs jours ne sont pas en danger", a indiqué le CFCM.
"Les deux blessés ont été conduits aux urgences, leur pronostic vital ne serait pas engagé", selon la préfecture. La Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Rennes a été saisie de l'enquête.
Selon une source policière, la seconde victime, âgée de 26 ans, a également été blessée aux mains.
L'entrée de la mosquée de Pontanezen où ont été tirés des coups de feu, à Brest le 27 juin. |
D'après Trabelsi Hosny, adjoint au maire de Brest, l'imam sortait de la mosquée avec l'un de ses amis lorsque "une personne s'est présentée voulant faire une photo avec l'imam, ce que l'imam a accepté". Cette personne "lui a tiré dessus et aussi sur son camarade (...) deux ou trois balles aussi", a-t-il dit.
Les faits se sont déroulés dans la cour de la mosquée. Une tâche de sang était visible au sol, juste à l'entrée de la petite cour. Un dispositif policier était prévu devant la mosquée pour la nuit.
"Nous condamnons avec force et détermination le lâche attentat perpétré contre l'imam de la mosquée de Brest Rachid El Jay", a déclaré à l'AFP Abdallah Zekri, délégué général du CFCM et président de l'observatoire national contre l'islamophobie.
Selon le pharmacien brestois Thierry Ropars, qui a porté les premiers secours aux blessés, "tout s'est passé très vite". "J'ai entendu six ou sept coups de feu et quand je suis sorti de la pharmacie, j'ai vu deux personnes au sol, non loin de l'entrée de la mosquée, blessées aux jambes et à l'estomac", a-t-il déclaré.
"Avec une cliente, nous avons fait des points de compression pour éviter qu'ils ne perdent trop de sang", a-t-il ajouté.
AFP/VNA/CVN