Mondiaux de natation: du baume au cœur après la plaie olympique pour Muller

Du baume au cœur après la plaie olympique: trois jours après avoir échoué d'extrême justesse à s'inviter aux JO-2020, Aurélie Muller s'est offert la médaille d'argent du 5 km en eau libre aux Championnats du monde de natation, mercredi 17 juillet à Yeosu, en Corée du Sud.

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La nageuse française Aurélie Muller célèbre sa victoire sur 10 km en eau libre aux Mondiaux de natation au mois de juillet 2017 en Hongrie.
Photo: AFP/VNA/CVN

Dimanche matin14 juillet, au bout du 10 km - épreuve reine et seule course olympique en eau libre - la qualification pour Tokyo avait échappé à Muller (29 ans) pour une place (11e) et seulement un dixième. Comme si une malédiction olympique la poursuivait, elle qui, aux JO-2016 déjà, dans l'idyllique baie de Copacabana, avait été disqualifiée et privée de médaille d'argent pour avoir gêné une autre concurrente dans le sprint final.

Mercredi 17 juillet, pourtant, elle a conquis l'argent mondial du 5 km pour la troisième fois de sa carrière (après 2011 et 2017), une seconde derrière la Brésilienne Ana Marcela Cunha, victorieuse en 57 min 56 sec, et une seconde devant l'Américaine Hannah Moore et l'Allemande Leonie Beck, troisièmes ex aequo. Évidemment, ça ne comble pas sa blessure olympique encore béante. Ses larmes lâchées à la sortie de l'eau en retrouvant le patron de l'eau libre tricolore Stéphane Lecat, celles aussi qui ont coulé sur le podium, et celles retenues tant bien que mal devant les micros mais trahies par sa voix tremblante en témoignent.

"C'est dur. Je fais une super course, je suis deuxième et je me dis: +Pourquoi je ne fais pas ça dimanche?+, souffle Muller. Ça met toutefois un peu de baume au cœur. C'était compliqué après le 10 km. Tu ne sais pas trop où tu en es, tu as plein de doutes, de questions, est-ce que je vais être à la hauteur ou pas?, décrit-elle. C'était vraiment dur de revenir. Honnêtement, je ne savais pas si je pouvais le faire, je suis fière de moi."

"Si c'était ma dernière course..."

"Je ne suis pas noyée, je ne suis pas à la rue comme on pourrait le croire", insiste-t-elle, "vraiment soulagée". Une fois de plus, Muller a fait preuve de son épatante force de caractère. "J'ai mis mon mode guerrière ce matin (mercredi). Je n'ai plus pensé à rien à part à la course. J'y suis vraiment allée avec mes tripes et mon mental", explique l'élève de Philippe Lucas.

"Je me suis dit que ce serait peut-être ma dernière course", lâche-t-elle. "Et que j'aimerais bien finir sur quelque chose de bien, de positif. Je touche deuxième, mais ce n'est pas grave, j'ai vraiment tout donné. Je n'ai rien à regretter. Si c'était ma dernière course, je l'ai bien réalisée." "Je voulais vraiment montrer que j'étais encore présente, que j'avais encore la force d'être l'une des meilleures. C'était important de montrer que je ne suis pas coulée, qu'il faudra compter sur moi si jamais je décide de continuer", envisage cependant le double champion du monde du 10 km (2015 et 2017), désormais à la tête d'une collection de six médailles mondiales.

"C'est costaud. Je connais ses capacités de rebond mais j'étais quand même un peu inquiet parce que quand on prend une claque comme ça...", reconnaît Lecat, "un peu dans les nuages". Après quatre courses sur sept, les Bleus de l'eau libre ont récolté trois médailles d'argent, avec celle du jeune Logan Fontaine sur 5 km et celle de Marc-Antoine Olivier sur 10 km. Avec un quatuor formé par Muller, Olivier, David Aubry et Lara Grangeon, ils tenteront de faire fructifier leur pécule en conservant l'or mondial du relais mixte (4 x 1250 m) jeudi 18 juillet.


AFP/VNA/CVN

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