>> Mondiaux de judo: Buchard trop sur la réserve, Uta Abe sur orbite
>> JO-2020 : c'était l'heure de Cannone, et l'or de la France
La judokate française Amandine Buchard, médaillée de bronze des -52 kilos des Mondiaux de Tachkent, en Ouzbékistan, le 7 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je ne vais pas me contenter du bronze, j'ai envie de plus mais je ne peux pas dire que je suis déçue de cette médaille. Je vais apprendre à la savourer", a-t-elle déclaré après la cérémonie protocolaire.
Pour aller chercher ce podium, Buchard a battu dans la finale de repêchage la Mongole Khorloodoi Bishrelt sur waza-ari.
Elle a surtout réussi à se remobiliser après sa défaite en demie contre la redoutable Japonaise Uta Abe, celle qui l'avait privée de l'or olympique en finale à Tokyo.
De ce combat, elle a également récolté une belle "blessure de guerre", un bon coquard à l'oeil droit. "En plus de m'avoir battue, elle m'a amochée", a-t-elle souri.
À 27 ans, Amandine Buchard remporte sa troisième médaille de bronze mondiale après celles décrochées en 2014 (en -48 kg) et en 2018. Il s'agit du premier podium pour la France dans cette édition des Mondiaux. "J'espère que derrière, il y en aura plein d'autres. On fera les comptes à la fin", a-t-elle lancé.
Qualifiée d'office pour le deuxième tour, Buchard avait démarré sa journée par une victoire poussive contre la Suissesse Binta Ndiaye, avant de se libérer progressivement, d'abord contre l'Espagnole Estrella Lopez puis la Brésilienne Larissa Pimenta.
Et puis Uta Abe s'est dressée sur sa route.
Les spectateurs de la Huma Arena de Tachkent ont eu droit à un combat relevé, démarré en trombe par la Japonaise, auteure d'un waza-ari au bout de 13 secondes. La Française a été capable de lui répondre dans la dernière minute du temps réglementaire, poussant Abe à la prolongation pour la première fois de la journée.
Mais dans le golden score, alors que Buchard avait pris le dessus au jeu des pénalités, la Japonaise a déclenché un uchi-mata fatal. Abe mène désormais 7 victoires à 1 contre la Française.
"Je vais l'avoir à l'usure"
"L'objectif principal, c'était d'être championne du monde. Maintenant, il y a eu de très bonnes choses. J'ai tapé du poing sur la table en lui disant que je ne vais pas la lâcher jusqu'aux Jeux (...) Je vais l'avoir à l'usure", a promis la Française au sujet de la Japonaise, qui s'est ensuite imposée en finale.
La judokate française Amandine Buchard (kimono bleu), lors de la petite finale pour la médaille de bronze à Tachkent, en Ouzbékistan, le 7 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour son entraîneur en équipe de France, Christophe Massina, "elle a tout ce qu'il faut pour battre Abe". "Il faut qu'elle prenne conscience que ces moments-là, c'est fait pour elle. Elle est construite pour ça", a-t-il assuré.
Mais sur la route des JO-2024, son objectif ultime, Buchard devra également se méfier d'autres concurrentes, notamment la Britannique Chelsie Giles et la Kosovare Distria Krasniqi qui complètent le podium de sa catégorie. "On va se tirer la bourre jusqu'aux Jeux et on va se méfier de toutes les adversaires. Ca va être à moi de faire le +taf+", a-t-elle déclaré.
L'autre Français engagé vendredi 7 octtobre, Walide Khyar, a été éliminé au troisième tour chez les -66 kg. Khyar semblait avoir le dessus sur son adversaire, menant aux pénalités, mais il a suffi d'une action dans la prolongation à l'Israélien Baruch Shmailov pour que celui-ci s'impose.
Samedi 8 octobre, pour la troisième journée de compétition, Benjamin Axus et Joan-Benjamin Gaba (-73 kg) ainsi que Sarah-Léonie Cysique, vice-championne olympique à Tokyo en -57 kg, tenteront de poursuivre la moisson bleue.
AFP/VNA/CVN