Les Français Donavan Grondin, à droite, et Benjamin Thomas célèbrent leur victoire lors des championnats du monde de cyclisme sur piste, à Saint-Quentin-en-Yvelines, le 16 octobre 2022.
Les Français Donavan Grondin, à droite, et Benjamin Thomas célèbrent leur victoire lors des championnats du monde de cyclisme sur piste, à Saint-Quentin-en-Yvelines, le 16 octobre 2022. |
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Les Français Donavan Grondin, à droite, et Benjamin Thomas célèbrent leur victoire lors des championnats du monde de cyclisme sur piste, à Saint-Quentin-en-Yvelines, le 16 octobre 2022. CHRISTOPHE ENA / APPour les non-initiés, l’épreuve de l’américaine n’est pas la plus lisible du cyclisme sur piste. Sauf si l’un des duos chargés d’avaler les 200 tours de piste (50 kilomètres) à pleine vitesse en se relayant domine largement ses adversaires, comme l’ont fait, dimanche 16 octobre, les Français Donavan Grondin et Benjamin Thomas, sacrés champions du monde à Saint-Quentin-en-Yvelines. Les deux coureurs, qui œuvrent en professionnels sur route le reste de l’année, apportent une troisième médaille d’or à la délégation tricolore après les titres de Mathilde Gros et Marie-Divine Kouamé, respectivement en vitesse et sur le 500 mètres. Avec ce troisième sacre et cette septième médaille, la France est d’ores et déjà assurée d’obtenir son meilleur résultat dans des Mondiaux depuis 2017.
Lire aussi : Cyclisme sur piste : Marie-Divine Kouamé sacrée championne du monde sur 500 mètresLors de l’américaine, il y a deux manières de marquer des points : faire partie des quatre premières équipes à franchir la ligne d’arrivée lors des sprints organisés tous les dix tours de piste ou réussir à s’échapper du peloton et prendre un tour à celui-ci. Poussés par la clameur du public français, Grondin et Thomas ont régulièrement été au rendez-vous des sprints intermédiaires (12 fois sur 20) et ont pris une avance décisive sur leurs adversaires en prenant un tour au peloton à moins de 5 kilomètres de l’arrivée. Forts d’une confortable avance, les deux Français ont pu savourer leurs derniers tours de pistes, et même se permettre de réclamer un surplus de ferveur à un public déjà en ébullition.
« Donavan a fait la différence »
Le Français Donavan Grondin (G) et le Français Benjamin Thomas (D) lors de la finale du 50 kilomètres Madison, aux championnats du monde de cyclisme sur piste, à Saint-Quentin-en-Yvelines, au sud-oues de Paris, le 16 octobre 2022. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
« On a attaqué au bon moment, estime Benjamin Thomas. C’est Donavan qui a fait la différence et c’est lui qui m’a fait y croire. Moi, en début de course, j’avais les jambes un peu lourdes. » Le coureur de l’équipe Cofidis, qui s’est illustré cet été sur les routes du Tour de France 2022 en tenant tête au peloton jusqu’à 400 mètres de l’arrivée de la 15e étape à Carcassone, avait de bonnes raisons d’être un peu émoussé. Samedi 10 décembre, il a dépensé beaucoup d’énergie pour remporter une médaille d’argent lors de l’omnium, une épreuve combinant six spécialités du cyclisme sur piste.
Le Français Donavan Grondin (G) et le Français Benjamin Thomas (D) lors de la finale du 50 kilomètres Madison, aux championnats du monde de cyclisme sur piste, à Saint-Quentin-en-Yvelines, au sud-ouest de Paris, le 16 octobre 2022.
Le Français Donavan Grondin (G) et le Français Benjamin Thomas (D) lors de la finale du 50 kilomètres Madison, aux championnats du monde de cyclisme sur piste, à Saint-Quentin-en-Yvelines, au sud-ouest de Paris, le 16 octobre 2022. THOMAS SAMSON / AFPDonavan Grondin, qui évolue, lui, au sein de l’équipe Arkéa-Samsic, était plus tranchant. « J’ai réussi à faire le trou [sur le reste du peloton, raconte-t-il. On a mis du temps à prendre un tour, mais, dès que c’était fait, on avait une marge et on a assuré. »
Forts de ce titre de champions du monde, Thomas et Grondin regardent l’avenir avec envie, et tout particulièrement l’année 2024, où les épreuves sur piste des JO de Paris auront lieu dans ce même vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines. En 2021 à Tokyo, pour le retour de l’américaine au programme des Jeux olympiques, le duo français avait déjà décroché une médaille de bronze. Dans deux ans en France, ils viseront sans complexe la victoire. « On rêve d’or, avoue Benjamin Thomas. On a envie d’y être. Ca roulera plus vite aux Jeux et on était ici dans un contexte particulier de fin de saison avec beaucoup de coureurs fatigués. Donc ça reste une belle référence, mais on ne va pas s’enflammer. Pour les Jeux, rien n’est fait, on va essayer de rester compétitifs et continuer à travailler».
AFP/VNA/CVN