>>JO de Tokyo : les premières sportives olympiques sont arrivées au Japon
>>Mondiaux-2021 : les surfeurs s'échauffent au Salvador avant les JO
Le Belge Wout van Aert, lors de l'ascension du Mont Ventoux au cours de la 11e étape du Tour de France, le 7 juillet entre Sorgues et Malaucène. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Tout concourt à placer en première ligne van Aert, 27 ans : ses qualités de punch et de sprint, sa forme du moment attestée par sa domination outrancière au Tour de Grande-Bretagne, son statut de leader unique dicté par le sélectionneur national Svan Vanthourenhout.
La Belgique, qui n'a plus gagné le titre depuis 2012 (Philippe Gilbert), contre le monde entier ? Les coéquipiers de van Aert se préparent en tout cas à ce scénario dans une course qui s'assimile à une grande classique de près de 270 km, courue par sélections nationales et non par équipes de marque.
"On va se mettre à plat ventre et travailler dès le départ, Tim (Declercq) et moi, assurer le train, boucher des trous s’il le faut, reprendre une échappée", prévoit Yves Lampaert, au service exceptionnel de van Aert d'ordinaire dans une équipe concurrente. "La distance, les virages, les relances, les accélérations vont rendre la course très dure. Je vois donc un écrémage par l'arrière", confirme son coéquipier Tiesj Benoot.
Le parcours, qui part d'Anvers pour rejoindre Louvain, mêle les difficultés habituelles des classiques flandriennes et une partie finale rappelant la Flèche Brabançonne, une course d'avril dont les derniers lauréats sont le Britannique Tom Pidcock (en 2021, devant... van Aert), Julian Alaphilippe (2020) et le Néerlandais Mathieu van der Poel (2019).
Éviter le scénario des JO
Les trois coureurs s'inscrivent parmi les adversaires les plus sérieux pour van Aert. Avec un bémol, l'inexpérience pour Pidcock (champion olympique de VTT fin juillet), une forme semble-t-il moins étincelante que l'année passée pour Alaphilippe, une préparation troublée par des problèmes au dos pour van der Pœl qui a attendu le début de semaine pour confirmer sa participation.
La joie du Britannique Thomas Pidcock, vainqueur de La Flèche brabançonne devant le Belge Wout van Aert, le 14 avril à Overjise. |
À l'inverse, l'Italien Sonny Colbrelli, vainqueur lui aussi de la Flèche Brabançonne en 2017, traverse le meilleur moment de sa carrière. Il surfe sur une euphorie qui l'a amené au titre de champion d'Europe, le 12 septembre, devant Remco Evenepoel, la pépite du cyclisme belge qui a promis de se mettre au service de van Aert pour éviter une réédition du scénario des JO de Tokyo. Esseulé, van Aert avait fini par s'incliner tout en assurant la deuxième place, une nouvelle fois. "Une de plus, une de trop", a-t-il d'ailleurs soupiré après sa dernière médaille d'argent dimanche dernier dans le chrono des Mondiaux.
Face à van Aert, déjà vainqueur à treize reprises cette saison, d'autres équipes misent sur le nombre. À l'exemple du Danemark forte de plusieurs prétendants (Asgreen, Cort, Valgren) à côté de Mads Pedersen qui avait créé la surprise dans le ciel plombé du Yorkshire en 2019.
Cette fois, les conditions météo promettent d'être clémentes (21-22oC avec risque d'averses). Mais, dans un championnat du monde, aucun scénario n'est à exclure. Pas même celui d'un succès du Slovène Tadej Pogacar, aussi à l'aise dans les courses d'un jour que dans les grands tours : il faut remonter à l'Américain Greg LeMond (1989) pour trouver trace d'un vainqueur d'un Tour de France enchaînant avec le titre mondial quelques semaines plus tard.
AFP/VNA/CVN