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Le milieu brésilien de l'OM Gerson (centre) à Angers en Ligue 1, le 22 septembre. |
À la fin du mois d'août, Sampaoli avait très tranquillement défendu son milieu de terrain, expliquant un début de saison tout juste correct par une nécessaire "adaptation" à "un football tout à fait différent".
"Ce qu'il a fait à Flamengo, il peut le faire ici. Les progrès de l'équipe, qui est composée de nombreux nouveaux joueurs, devraient lui permettre de mieux se sentir. Il sera meilleur quand il y aura une amélioration collective", avait-il assuré après la deuxième journée de L1.
Un moins plus tard, son OM, deuxième du championnat, impressionne et réjouit, mais les prestations de Gerson restent assez ternes. En conférence de presse, le ton n'a pas changé, mais le message a discrètement évolué.
"Il est devenu récemment un joueur international et on attend donc un joueur de ce niveau avec l'OM, un joueur déterminant. Il l'était aussi dans son ancien club et si on l'a demandé, c'est qu'on a vu des qualités. Et nous allons avoir besoin de la meilleure version de ce joueur qui est très important pour nous", a jugé Sampaoli.
Manque de brillant
Pour l'instant, ça n'est pas le cas. Jamais épouvantables ni jamais remarquables, les performances de Gerson sont restées dans un spectre assez étroit, allant du très neutre comme mercredi 22 septembre à Angers (0-0) au très solide, lors de la réception de Saint-Étienne (3-1) notamment.
Contre Angers, les plus optimistes ont vu un joueur sans cesse en mouvement et qui perd très peu de ballons, mais les plus sceptiques auront noté qu'en prenant si peu de risques, il ne pouvait pas en égarer beaucoup. Face aux Verts, l'ancien joueur de l'AS Rome avait en revanche convaincu par la qualité de sa protection de balle et la justesse de ses transmissions vers l'avant, pour un bilan embelli par son premier but marseillais.
Mais au sein d'un milieu de terrain dont tous les éléments ou presque ont été extrêmement performants (Guendouzi, Kamara, Rongier...), l'ensemble manque un peu de brillant et rappelle parfois les années italiennes de Gerson, quand le grand milieu de terrain n'était pas parvenu à s'imposer à la Roma (2016-18) avant de jouer une saison sans éclat à la Fiorentina (2018-19).
"La première fois que je suis venu en Europe, j’étais très jeune. Mais j’ai appris beaucoup de choses. Maintenant je suis plus mature, plus conscient des choses. Et je sais exactement ce que je veux", avait assuré le Brésilien lors de sa première conférence de presse à Marseille.
Investissement rentable ?
"Ce passage m’a beaucoup aidé. Je suis revenu au Brésil avec des idées différentes. J’ai évolué. Je ne pense pas que mon passage en Italie ait été une erreur", avait-il ajouté.
Gerson vient de marquer contre Saint- |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pendant deux ans à Flamengo, Gerson a en effet pris une autre dimension. Cela lui a valu d'être repéré par Sampaoli, qui entraînait alors à Santos puis à l'Atlético Mineiro, et d'être décrit par le président marseillais Pablo Longoria comme "le plus grand talent brésilien de sa génération".
Il faut dire que pour attirer Gerson à l'OM et satisfaire Sampaoli, le dirigeant espagnol a payé cher, entre 20 et 25 millions d'euros, au cours d'un été où il a pourtant fallu compter ses sous. Depuis, Gerson est donc devenu international brésilien et l'investissement marseillais pourrait s'avérer rentable à moyen terme.
À plus court terme, son nouveau statut implique des attentes accrues et des complications pour Sampaoli : lors de la prochaine trêve internationale, le Brésilien ira avec la Seleçao affronter le Venezuela, la Colombie et l'Uruguay. Il en reviendra le 16 octobre, à la veille de la réception de Lorient.
AFP/VNA/CVN