Le nouvel exploit des "Ticos", signé d'un but de Bryan Ruiz, oblige ses deux prestigieuses victimes à jouer leur qualification dans leur tête à tête de mardi à Natal. Les Azzurri passeraient avec un nul grâce à leur meilleur différence de but sur la "Celeste" (0 contre -1).
L'attaquant du Costa Rica Bryan Ruiz après son but contre l'Italie lors du Mondial à Recife le 20 juin 2014. |
Le petit pays d'Amérique Centrale élimine du même coup l'Angleterre (0 point) sans l'avoir même encore touchée! S'il s'agit d'un exploit au regard du pedigree, tant le Costa Rica ne pèse rien face aux sept Coupes du monde cumulées par ses adversaires du groupe D, sur le terrain l'équipe de Jorge Luis Pinto a mérité sa qualification, et créé la deuxième énorme surprise au Brésil, après l'élimination de l'Espagne.
Après avoir laissé passé l'orage et profité de la maladresse de Mario Balotelli, les Ticos ont pris le jeu en main, marqué juste avant la pause (44), et contenu sans trop de frayeur la poussée azzurra.
Cesare Prandelli subi sa première défaite en compétition contre une modeste équipe, jusqu'ici seuls le Brésil et l'Espagne y étaient parvenus. Il va devoir revoir ses choix. L'Italie a perdu le match au milieu de terrain, là où d'habitude elle contrôle. Prandelli a renoncé à Marco Verratti pour son coéquipier du Paris SG Thiago Motta, et ses milieux excentrés, Claudio Marchisio et Antonio Candreva n'ont pas placé les incursions programmées par le sélectionneur.
Qu'Andrea Pirlo soit dans un jour moyen n'a rien arrangé.
Balotelli mange deux actions
Il a pourtant réussi deux lancements dans la profondeur en première période, mais l'Italie n'a pas saisi sa chance lors de "l'instant Balotelli". Le seul attaquant de pointe a mangé deux occasions en deux minutes.
Les Italiens Matteo Darmian (g) et Andrea Pirlo quittent le terrain après leur défaite face au Costa Rica à Recife le 20 juin 2014. |
La première est franchement indécente à ce niveau, avec un lob complètement raté alors qu'il arrivait seul devant le gardien Navas (31). Sur la seconde, encore servi par Pirlo dans le dos de la défense, "Balo" a cette fois cadré sa volée mais trop centrée sur Navas, qui s'en est sorti en deux temps.
Passé cette période "azzurra", les "Ticos" ont appuyé sur l'accélérateur et menacé Gianluigi Buffon, bel et bien remis de l'entorse à une cheville qui lui a coûté le premier match, à voir sa détente pour parer la frappe de Christian Bolanos (36).
Le but est venu d'un centre au second poteau de Junior Diaz pour la tête de Bryan Ruiz, qui a brûlé Giorgio Chiellini. Le défenseur italien aurait déjà dû coûter un penalty à son équipe plus tôt dans la même minute pour une charge sur Joel Campbell.
À la pause, Cesare Prandelli a sorti Thiago Motta, au tempo trop lent, pour jouer son joker, Antonio Cassano, puis insérer Lorenzo Insigne et Alessio Cerci aux postes de Candreva et Marchisio.
L'Italie s'est tout de suite montrée plus saignante, avec une frappe de Matteo Darmian (51) au-dessus et un coup franc de Pirlo boxé par Navas (53), mais cela n'a duré qu'un quart d'heure.
Le Costa Rica lui a mis en valeur tous ses talents, la vitesse de Junior Diaz et Campbell, l'adresse de Ruiz et les dribbles de Bolanos. La jeunesse a eu raison du groupe de la mort.
AFP/VNA/CVN