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L'attaquant de Flamengo, Bruno Henrique (gauche) après avoir marqué un but contre Chelsea lors du Mondial des clubs, le 20 juin à Philadelphie. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Brésil assure le spectacle, l'Europe surpuissante
Les formations brésiliennes ont animé les deux premières semaines de la compétition sur le terrain et en dehors. Avec quatre qualifiés pour les 8es de finale (Flamengo, Palmeiras, Botafogo, Fluminense) sur quatre représentants dans la compétition, le pays des quintuples champions du monde a fait un carton plein, contrairement à son vieux rival argentin dont les deux équipes emblématiques de Buenos Aires, River Plate et Boca Juniors, ont dû rentrer à la maison la tête basse.
Au-delà de leurs qualités intrinsèques, les Brésiliens ont surtout paru surmotivés à l'idée de se frotter au gratin du football européen, voyant dans cette épreuve une façon de reproduire les joutes homériques de la défunte Coupe intercontinentale qui opposait chaque année jusqu'en 2004 le champion d'Europe au vainqueur de la Copa Libertadores.
Les effusions de joie des joueurs de Botafogo et de Flamengo après avoir respectivement terrassé le PSG (1-0), tout juste sacré en Ligue des champions, et Chelsea (3-1), 4e de Premier League, ont été à cet égard révélatrices de l'état d'esprit des clubs "auriverde".
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Le défenseur du PSG, Achraf Hakimi, lors du match du Mondial des clubs contre les Seattle Sounders, le 23 juin à Seattle. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'Europe n'a toutefois pas à rougir et impose logiquement sa loi et sa domination financière, malgré des organismes sur les rotules au bout d'une saison à rallonge, avec seulement trois éliminés sur douze (Atletico Madrid, Porto, Salzbourg) alors que l'Afrique et l'Océanie ont déjà disparu du paysage.
L'Amérique du Sud s'est aussi distinguée par la ferveur de ses supporteurs venus en nombre, en comptant également sur la diaspora présente sur le sol américain pour enflammer les tribunes, les fans du Vieux Continent se faisant globalement beaucoup plus discrets.
Des affluences à géométrie variable
Loin de l'échec populaire redouté, cette première édition du Mondial des clubs à 32 équipes présente tout de même pour l'instant un bilan mitigé en terme d'affluence.
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Le Lincoln Financial Field Stadium de Philadelphie lors du match du Mondial des clubs entre le Real Madrid et Salzbourg, le 26 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La Fédération internationale de football (FIFA) a annoncé le 17 juin avoir vendu près d'1,5 million de billets, tout en précisant avoir mis en place des promotions afin d'attirer encore plus de spectateurs et éviter cette impression de vide constatée dans certaines enceintes, visiblement surdimensionnées pour l'évènement.
Car si plusieurs rencontres ont affiché quasiment complet comme le match d'ouverture Inter Miami-Al Ahly (60.927 spectateurs à Miami) ainsi que ceux du Real Madrid ou l'entrée en lice du PSG contre l'Atletico Madrid (80.619 spectateurs à Pasadena), seulement 3.400 courageux se sont par exemple déplacés à Orlando pour l'"affiche" entre les Sud-Coréens d'Ulsan et les Sud-Africains de Mamelodi Sundowns.
Dans ces conditions, le choix fait par la FIFA de stades gigantesques, ceux du Mondial-2026 coorganisé avec le Mexique et le Canada, disposant pour la plupart de 60.000 à 80.000 places et donc peu adaptés à la demande locale en matière de football, pose question.
Canicule et orages se mêlent à la fête
Les conditions climatiques extrêmes de l'été américain donnent un avant-goût de ce qui attend les joueurs dans un an lors de la Coupe du monde.
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Les joueurs de Pachuca et Salzbourg évacuent le terrain lors d'une interruption de leur match du Mondial des clubs pour cause d'orage, le 18 juin à Cincinnati. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les clubs sont confrontés à des températures caniculaires dans plusieurs villes-hôtes, souvent bien au-delà des 35°C avec un fort taux d'humidité, d'autant qu'une bonne part des rencontres se déroule à midi ou dans l'après-midi pour satisfaire les téléspectateurs européens.
La Fifa a ainsi établi des pauses pour se rafraîchir aux 30e et 75e minutes de jeu. L'instance mondiale, interrogée par l'AFP, s'est par ailleurs défendue en indiquant que la santé des joueurs restait sa "priorité", rappelant que les équipes pouvaient "effectuer un remplacement supplémentaire" en cas de prolongation, qui s'ajoute aux cinq normalement autorisés, et qu'elles "disposent d'un minimum de trois jours de repos entre les matchs pour faciliter la récupération".
Autre spécificité locale : les interruptions pour prévenir les orages violents, en vertu d'une législation très stricte en la matière qui impose la suspension des événements sportifs en plein air pendant au moins 30 minutes lorsque des coups de tonnerre sont détectés dans un rayon de 8 miles (environ 13 km). Cinq parties ont d'ores et déjà été perturbées par l'application ce protocole.
AFP/VNA/CVN