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Des ouvriers travaillent le 5 décembre 2024 dans le stade de Marrakech, en vue de la Coupe d'Afrique des nations 2025 et d'une future mise à niveau pour le Mondial-2030. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Première nation africaine à candidater pour la Coupe du monde 1994, Rabat avait accumulé les échecs, notamment en 2010 face à l'Afrique du Sud. Mais mercredi 11 décembre, la Fédération internationale (FIFA) devrait approuver officiellement cette candidature conjointe, marquant un tournant historique pour le pays.
Pour Fouzi Lekjaa, président du Comité Coupe du monde 2030, ce projet est une "occasion unique d’accélérer la dynamique économique, de créer des emplois et d’améliorer l’attractivité touristique". À cet horizon, le Maroc prévoit de moderniser ses infrastructures : rénovation des stades, amélioration des routes, des aéroports et développement des installations hôtelières.
Une ambition économique et sportive
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Le Maroc prévoit de moderniser ses infrastructures, notamment par la rénovation des stades aux fins de la Coupe du monde 2030. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Maroc vise aussi haut sur le plan sportif avec la construction d’un stade ultramoderne de 115.000 places à Benslimane, près de Casablanca, pour un coût estimé à 480 millions d’euros. Le royaume espère accueillir la finale du tournoi, ne laissant pas ce privilège uniquement à ses partenaires européens.
Cependant, l’enjeu dépasse les infrastructures. Moncef El Yazghi, spécialiste des politiques sportives, souligne que cet événement sera un levier pour améliorer l’image du Maroc et l’associer aux valeurs positives du sport, à un moment où le pays renforce son influence en Afrique. Depuis son retour dans l’Union africaine en 2017, Rabat a multiplié les initiatives, notamment avec 44 accords signés avec des fédérations africaines.
Organisateur de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en 2025 et d’autres compétitions majeures, le Maroc entend consolider son rôle de leader régional, tout en misant sur son équipe nationale. Après l’épopée des Lions de l’Atlas, demi-finalistes historiques en 2022, la Fédération marocaine investit dans des centres de formation pour développer de nouveaux talents.
L’organisation conjointe du Mondial arrive dans un contexte diplomatique porteur. Le rapprochement entre Rabat et Madrid, avec la reconnaissance par l’Espagne de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, a favorisé cette collaboration. Tajeddine El-Husseini, expert en relations internationales, estime que cette entente a ouvert la voie à une réflexion commune sur l'événement.
Au-delà de l’économie et de la politique, cette Coupe du monde marque une revanche pour le Maroc, qui capitalise sur le succès de ses initiatives sportives et diplomatiques pour affirmer sa place sur la scène mondiale.
En 2030, le royaume espère non seulement rayonner par ses infrastructures et son organisation, mais aussi inspirer les générations futures de joueurs marocains et africains à porter haut les couleurs du continent.
AFP/VNA/CVN