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Le patron de la Coupe du monde 2018, Alexeï Sorokine, dans son bureau au Comité d’organisation à Moscou. |
Lors de l’Euro-2016, la préoccupation de la France concernait la menace terroriste. Qu’en est-il concernant la Coupe du monde 2018?
Notre dispositif de sécurité prévoit toutes les menaces éventuelles, tous les risques. Pour tous les défis qui existent, toutes les mesures de sécurité ont été prises et pour chaque défi, il y a des organes compétents qui font leur boulot. On ne peut pas citer un exemple en particulier, tout est pris en compte, tout est sous contrôle et j’espère qu’on pourra trouver un bon équilibre entre confort et sécurité, sans pencher d’un côté ou de l’autre.
Les supporters indésirables pour le Mondial seront placés sur une liste noire. Seront-ils informés de leur présence sur cette liste?
Normalement, ils ont été notifiés par avance. On leur dit qu’ils ne pourront obtenir ni visa, ni Fan ID (le passeport des supporters, une innovation pour la compétition, ndlr) et que si l’entrée au stade est interdite, elle est interdite. Normalement, ils sont au courant et sont aussi au courant des raisons motivant ces interdictions.
Avez-vous des regrets concer-nant les boycotts diplomatiques de la compétition, annoncés par certains pays?
Personnellement, je suis désolé mais cela ne concerne pas l’image de la Coupe du monde. Je le regrette parce qu’il y a des principes fondamentaux, le sport doit rester en dehors de la politique et c’est bien dommage lorsqu’on viole ce principe. En même temps, on voit que les vrais supporters votent avec leur argent, si j’ose dire, pour la Coupe du monde en Russie.
Vous pouvez voir que 85% des billets sont déjà vendus, si jamais quelqu’un n’est pas désireux de s’y rendre, c’est sa décision individuelle. C’est la volonté de chacun d’aller ou non à la Coupe du monde, indépendamment de la fonction de la personne, politicien ou ouvrier. Leur choix est personnel.
Loujniki de Moscou, le plus grand stade du Mondial-2018, fournit 81.000 places. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Pensez-vous que la compétition va contribuer à améliorer l’image de la Russie à l’international?
On peut être d’accord avec la politique menée par l’État russe. Il y a ceux qui ne sont pas d’accord, mais je ne crois pas qu’il y ait une attitude très négative par rapport à la Russie. La Coupe du monde 2018 va attirer l’attention du monde entier sur la Russie: pendant tout un mois, tout le monde va en parler, il y aura des reportages sur elle, ça va faire plaisir que de nombreuses personnes puissent voir de leurs propres yeux ce qu’est la Russie, que nous sommes des gens normaux, avec la fameuse hospitalité russe et je pense que ça vaut le coup de voir par soi-même ce qu’est la Russie plutôt que de lire des articles de publications un peu bizarres... On espère surtout que les reportages vont être objectifs.
Enfin, êtes-vous heureux ou inquiet que cette Coupe du monde 2018 soit la première à utiliser l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR)?
C’est tout à fait naturel, cette décision est venue avec le temps, ça coïncide avec le moment. Ça a été testé avec succès lors de la Coupe des confédérations, il y a eu de petits soucis mais ça sera perfectionné le moment venu.
Le Mondial-2018 se déroulera du 14 juin au 15 juillet dans 12 stades de 11 villes russes: Moscou, Kaliningrad, Saint-Pétersbourg, Volgograd, Kazan, Nijni Novgorod, Samara, Saransk, Rostov-sur-le-Don, Sotchi et Ekaterinbourg.