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Le mannequin Bella Hadid présente la collection Versace, lors de la Fashion Week de New York, le 18 février. |
Entre le défilé événement de Tommy Hilfiger à Los Angeles et les podiums de la Fashion Week à New York, Bella Hadid, 20 ans à peine, est apparue onze fois en une semaine, loin devant tous les autres mannequins, y compris la star Kendall Jenner (six fois) et sa propre sœur Gigi (trois fois).
Reine du prêt-à-porter, le modèle de 1,75 m est aussi très demandée en haute-couture et a défilé, en janvier, à Paris, pour Chanel, Givenchy et ouvert pour Alexandre Vauthier.
Le mannequin Bella Hadid présente la collection Ralph Lauren lors de la Fashion Week de New York, le 15 février. |
Yeux bleu-vert, pommettes saillantes, cheveux bruns, port altier, peau cuivrée, Isabella Khair Hadid, de son nom complet, est également à l'affiche d'une multitude de campagnes publicitaires, des créateurs DKNY, Moschino, Fendi, Zadig & Voltaire et de l'horloger Tag Heuer.
Avec sa sœur Gigi, qui compte près de 30 millions d'abonnés sur Instagram et lui a ouvert la voie, mais aussi Kendall Jenner (74 millions d'abonnés), Bella Hadid fait partie de cette nouvelle génération de mannequins dont la présence sur les réseaux démultiplie la notoriété.
Sa brève idylle avec le chanteur canadien The Weeknd, de son vrai nom Abel Tesfaye, a ainsi déchaîné les passions.
Le mannequin Bella Hadid présente la collection Chanel, le 24 janvier au Grand Palais à Paris. |
Certaines marques "veulent profiter de leurs abonnés (sur les réseaux sociaux) pour atteindre leurs objectifs" commerciaux, souligne Jorge Ramos, directeur de la détection pour l'agence League International Model Management. "Plus un mannequin est populaire (...) plus les gens vont être incités à acheter la marque" qu'il représente, ajoute-t-il.
"Je ne peux pas dire que les réseaux sociaux ne m'ont pas aidée", reconnaissait Bella Hadid en juin dernier dans l'édition britannique du magazine Elle. Sollicitée par l'AFP par l'intermédiaire de son agent, la jeune femme n'a pas donné suite.
Un côté "rock'n roll"
Mais pour les observateurs, les raisons de son succès vont au-delà du phénomène réseaux sociaux.
Le mannequin Bella Hadid (1er plan, centre) lors de la présentation de la collection Tommyland de Tommy Hilfiger, le 8 février en Californie |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Bella Hadid se démarque.
Son allure, d'abord, "semblable aux mannequins du passé", selon Jorge Ramos. "À l'époque, beaucoup d'entre elles avaient une morphologie en sablier", précise-t-il, même si ses mensurations proches de celles d'un mannequin type aujourd'hui (85-61-82) incitent à relativiser.
"Elle a quelque chose d'un peu alternatif, de rock'n'roll", considère Sophie Roche Conti, de l'agence Catherine Miran, qui gère les relations publiques de la marque française Zadig & Voltaire. "Ce n'est pas le choix évident. Elle se différencie, c'est ce qui la rend excitante".
Bella Hadid ne s'est tournée complètement vers le mannequinat qu'à presque 18 ans, un âge assez avancé dans le milieu et compte tenu du fait que sa soeur lui avait montré le chemin.
Le mannequin Bella Hadid présente la collection Haute Couture du créateur Alexandre Vauthier, le 24 janvier à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cavalière de bon niveau, elle doit son teint à son père, Mohamed Hadid, promoteur immobilier devenu millionnaire et incarnation du rêve américain. Palestinien né à Nazareth, il a rejoint les États-Unis après la création de l'État d'Israël, après un passage par la Syrie.
"Moitié palestinienne"
Sa sœur s'est déjà déclarée "fière" d'être "moitié palestinienne". Son frère, Anwar, vient de débuter dans le mannequinat et est le porte-drapeau de la dernière campagne Zadig & Voltaire, au côté de Bella.
Quant à sa mère, Yolanda Hadid, ancienne mannequin d'origine néerlandaise et séparée de son mari depuis 2000, elle a été l'une des principales protagonistes de l'émission de télé-réalité The Real Housewives of Beverly Hills.
Au-delà de l'allure, "un mannequin devient celle que tout le monde veut parce qu'elle dégage une personnalité, une confiance en elle et un charisme", ce qui est le cas de Bella Hadid, observe Jorge Ramos.
"Les mannequins ont de jolis visages, c'est un prérequis", dit-il. "Donc, il faut avoir une personnalité qui se démarque des autres."
"Elle respire quelque chose d'autre", appuie Sophie Roche Conti, pour qui la jeune femme est l'incarnation du "cool", "un peu nonchalante, très +free spirit+" (esprit libre) mais aussi "drôle".
Elle assure que malgré le nombre des collaborations qu'elle accepte, "elle est enthousiaste", "fraîche" et "pas aigrie".
"Je veux juste continuer à travailler", a expliqué mardi 14 février Bella Hadid au site Fashionista. "Continuer à avancer."