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Défilé Roberto Cavalli printemps/hiver 2019 au quatrième jour de la Fashion Week milanaise, le 22 septembre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Mené par l'Anglais Paul Surridge, Roberto Cavalli a défilé dans une chaleur liquéfiante, presque en accord avec son thème. "J'ai récemment fait un voyage avec mon équipe au Maroc, à l'issue duquel j'ai souhaité mixer la tradition de l'ornementation, un élément important du vocabulaire de la maison Cavalli, avec celles des artisans du Maroc", a expliqué le créateur dans les coulisses du défilé.
On retrouve en effet les sequins marocains en finition de robes, de vestes, de shorts et des broderies raffinées pour les tenues du soir. Les drapés enveloppent les corps dans des robes courtes ou longues et jusque sur les chaussures.
Des looks plus athlétiques ponctuent ça et là le défilé. Le motif animalier, cher à Roberto Cavalli, est toujours présent mais comme atténué, parfois presque ton sur ton ou au contraire rehaussé de couleur. "C'est un incontournable de la maison mais que j'essaie d'emmener ailleurs, pour créer un nouveau langage", a fait valoir Paul Surridge.
Mannequin dans les coulisses avant le défilté Salvatore Ferragamo au quatrième jour de la Fashion Week de Milan, le 22 septembre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Plus sobre, Salvatore Ferragamo a reçu ses invités au siège de la Bourse de Milan, où son titre de Ferragamo a repris des couleurs vendredi 21 septembre après le démenti sur les rumeurs de vente de la maison familiale.
Le célèbre bottier créé à Florence en 1928, qui a chaussé Marylin Monroe, Greta Garbo et Audrey Hepburn, est devenu depuis une valeur sûre du prêt-à-porter italien.
Et ses créateurs Paul Andrew et Guillaume Meilland ne se cachent pas de puiser dans les archives de la maison, riches de plus de 15.000 chaussures, pour concevoir leurs collections.
Le défilé s'observe donc des pieds à la tête avec des sandales à semelle compensée inspirées des sandales japonaises, des chaussures à talons sculpturaux, dont certains influencés par Brancusi, des chaussures en cuir tressé.
Les formes des vestes, des pantalons sont empruntées à l'univers du vêtement de travail et contrastent avec le luxe des matières: satin, cuir précieux, organza et lin.
Des couleurs vives - émeraude, bleu des Caraïbes, violet, orange brûlé et rouge flamboyant - ponctuent une palette neutre de biscuit, de kaki, de parchemin et de blanc cassé.
Et dans un monde où le jeunisme est de rigueur, les mannequins, hommes et femmes, arborent parfois quelques cheveux gris.
Un âge respectable, c'est aussi celui de la maison Missoni, qui fêtait samedi soir ses 65 ans dans les espaces hyper futuristes du centre de congrès.
Il est loin le temps de la petite boutique de tricot fondée par l'athlète Ottavio Missoni et Rosita Jelmini à Varese, la marque est devenue un vrai empire.
Et la récente entrée dans son capital d'un fonds d'investissement italien à hauteur de 70 millions d'euros a permis de consolider le développement tout en laissant la famille aux commandes. Pour bien faire passer ce message, les trois générations sont montées sur scène à la fin du défilé.
Sur la musique interprétée avec ferveur par Michael Nyman ("La leçon de piano") sur son piano à queue, Mission a dévoilé une collection toute en douceur, romantique à souhait.
La maille dans tous ses états, en pantalons, robes, tops, gilets aux longueurs exagérées. "Tout a l'air très simple mais le travail du tricot est en fait très complexe", a commenté Angela Missoni.
La maille est tantôt carrée, losange, chevron, serrée ou au contraire large. Et le résultat est léger et transparent. Les couleurs pastels blanc, crème, bleu, vert, rose confèrent au tout une douce harmonie.
AFP/VNA/CVN