Minimiser la transmission du VIH de la mère à l’enfant

Chaque année, l’Hôpital pédiatrique numéro 1 de Hô Chi Minh-Ville reçoit et traite environ 500 enfants atteints de VIH, leur mère n’ayant pas réalisé les dépistages chez le nourrisson pendant la grossesse. Aujourd’hui, grâce à la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, la diffusion du virus semble un peu moins importante.

>>Le Vietnam s’efforce d’éliminer la transmission mère - enfant du VIH, de l’hépatite B

>>Thanh Hoa cherche à éliminer la transmission du VIH mère-enfant

>>VIH/sida : réduction du taux de transmission mère-enfant

Une patiente et son petit, infectés par le VIH, consultent les procédés de traitement.

Début mai, N.T.M, une femme enceinte à Hô Chi Minh-Ville, a donné naissance à une fille à l'hôpital Hùng Vuong. On sait que ses tests prénataux avaient démontré qu’elle était atteint du virus VIH. Les analyses faites sur le bébé ont par la suite également monté que l’enfant avait été infecté par le VIH pendant la grossesse.

Avant le cas ci-dessus, une autre femme, LTT, habitante dans la province voisine de Dông Nai, avait également accouché d’un petit garçon à l'hôpital Hùng Vuong et ce dernier était lui aussi infecté par le VIH. Selon le dossier médical, cette femme et son époux étaient porteurs du VIH avec des antécédents de trafic et de consommation de drogue. Par conséquent, au cours de sa grossesse, cette femme n’a passé aucun examen prénatal et n’a pas bénéficié de traitements antirétroviraux. Lorsque le bébé est né, il était donc porteur du VIH, comme ses parents.

La médecin Dang Ngoc Yên Dung, cheffe du Département de médecine interne-d’endocrinologie, responsable du programme de consultation sur la prévention du VIH/SIDA de l’hôpital Hùng Vuong, a déclaré qu'avec le développement d'un réseau de cliniques externes, ces dernières années, de nombreuses femmes enceintes infectées par le VIH ont été sensibilisées et ont participé à la prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME). Cependant, certaines femmes ne désirent pas participer à ce programme de prévention car elles veulent cacher leur maladie, ne se préoccupant pas de la santé de leurs enfants.

Selon les statistiques de l'hôpital Hùng Vuong, en 2016, 281 femmes infectées par le VIH avaient accouché au sein de l’hôpital, dont 4 enfants infectés par le VIH transmis de leur mère. En 2017, l'hôpital a reçu 280 femmes infectées par le VIH et 5 enfants nés infectés par le VIH. En 2018, sur 300 femmes enceintes infectées par le VIH, 3 enfants sont donc séropositives.

Pour les nouveaux-nés infectés par le VIH dus à la transmission de la mère à l’enfant (TME), ils seront amenés aux hôpitaux pédiatriques pour la poursuite du traitement. À Hô Chi Minh-Ville, l’Hôpital pour enfants numéro 1 et l’hôpital pour enfants numéro 2 sont responsables du traitement des enfants infectés par le VIH dans le Sud. Le médecin Truong Huu Khanh, chef du département de l'infection - neurologie de l'hôpital pour enfants numéro 1, a déclaré que tous les enfants infectés par le VIH qui étaient traités ici avaient leur mère atteinte du VIH. Lorsque le programme dit PTME a été mis en oeuvre, le nombre d’enfants infectés par le VIH qui se présentaient ici était assez élevé, parfois même près de 1.000 patients.

Cependant, au cours des dernières années, le nombre d’enfants infectés a diminué progressivement, atteignant en moyenne seulement 450 à 500 enfants. Cette diminution provient de l'efficience de la PTME à l’échelle nationale. Cependant, le médecin Khanh a indiqué que Hô Chi Minh-Ville a très bien exécuter ce programme, ce qui n’est pas le cas de certaines provinces.

Une prophylaxie précoce pour minimiser la TME

La médecin Kim Chi Na, cheffe de la Faculté de conseil et de soutien communautaire du 11e arrondissement, a dit que cette unité comptait chaque année de 7 à 10 patientes enceintes.

Une patiente enceinte reçoit des consultations médicales de PTME.

Pour celles-ci, les médecins œuvrent très sérieusement dans la réalisation des tests de charge virale sur les mères afin d’ajuster le schéma de traitement dans le but de réduire les risques de TME. "Lorsque la charge virale en VIH des patientes enceintes est supérieur au seuil de 200 copies/ml, nous sommes obligés de modifier immédiatement le schéma posologique, car plus la charge virale est élevée, plus le risque de transmission de la mère à l'enfant est élevé", a précisé la Dr Kim Chi Na.

Selon elle, la majorité des femmes enceintes infectées par le VIH sont très inquiètes. Le risque de transmission à l’enfant et les effets négatifs du traitement antirétroviral sont des préoccupations majeures pour elles.

"Auparavant, on recommandait que la prévention de la TME dût commencer à partir de la 14e semaine de grossesse. Cependant, ces dernières années, des preuves scientifiques ont montré que les médicaments antirétroviraux n'affectent pas le fœtus. Les femmes enceintes infectées par le VIH doivent prendre des médicaments préventifs dès que possible " a déclaré la médecin Dang Ngoc Yên Dung.

Les médecins recommandent également aux patientes infectées par le VIH qui souhaitent enfanter de consulter leur médecin afin de recevoir des conseils adéquats. Dans le même temps, le plein respect du traitement aidera à minimiser les risques de TME. Cependant, bien que les femmes enceintes atteignent une charge virale inférieure au seuil, le risque de transmission à l’enfant reste de 0,25-0,26%. Par conséquent, les patientes infectées par le VIH doivent décider de donner naissance à l’enfant ou non.

En particulier chez les femmes enceintes, même lors du premier examen prénatal, le VIH, la syphilis et l'hépatite B doivent être testés. Dès que le diagnostic de l'une de ces trois maladies est positif, la prévention précoce est très importante. Actuellement, le Vietnam dispose de nombreux programmes de prévention, traitement et de soutien aux personnes infectées par le VIH, les femmes et les enfants restent prioritaires.


Texte et photos: Quang Châu/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top