>>Les migrants, une manne pour le développement ?
Des migrants sur le quai du port d'Augusta en Sicile, le 22 avril |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il faut "entreprendre des efforts systématiques pour identifier, capturer et détruire les bateaux avant qu'ils ne soient utilisés par les trafiquants", selon le projet de déclaration du sommet extraordinaire convoqué après un nouveau naufrage dimanche, qui a fait quelque 800 morts.
L'Europe se doit d'apporter une réponse forte, qui aille au delà du renforcement des moyens de surveillance maritime ou d'une meilleure solidarité dans l'accueil des réfugiés.
Les chefs d'État et de gouvernement devraient donc lancer les "préparatifs pour une possible opération de sécurité et de défense", autrement dit une opération militaire. Ce serait une première dans la lutte contre l'immigration clandestine.
Les premières consultations montrent "une volonté politique de lancer ce signal fort", a confié une source proche du dossier.
"On ne peut pas être sérieux si on ne prend pas en considération la demande de Matteo Renzi", a affirmé un haut responsable européen. Le chef du gouvernement italien a demandé l'examen de la possibilité de mener des "interventions ciblées" contre les passeurs en Libye, devenu le pays d'embarquement des migrants et des candidats à l'asile en direction de l'Italie et de Malte.
"Personne ne parle d'envoyer des troupes au sol", a assuré une source européenne, tout en soulignant que la question d'un mandat des Nations unies "dépend de l'étendue de la mission". "Ce ne sera pas une guerre, mais des actions ciblées".