>>La Finlande vote pour sortir de la crise, l'opposition favorite
Les sondeurs avaient prédit la victoire de M. Sipilä, 53 ans, qui a séduit les Finlandais en leur promettant une rupture avec un gouvernement sortant paralyser par les dissensions droite-gauche. En revanche, la surprise a été de voir arriver en deuxième place les Vrais Finlandais, parti protestataire hostile à l'intégration européenne et à l'aide à la Grèce.
"Je reconnais que le Centre a gagné. Félicitations", a déclaré le Premier ministre sortant, le conservateur Alexander Stubb.
Les résultats complets donnent au Centre 49 sièges. Derrière lui, la lutte a été serrée, mais les Vrais Finlandais (droite eurosceptique) prennent la deuxième place avec 38 sièges, devant les conservateurs avec 37 sièges et les sociaux-démocrates avec 34 sièges.
La nature de la coalition gouvernementale à venir va à présent être discutée, vraisemblablement pendant plusieurs semaines. M. Sipilä ne devrait pas être officiellement chargé de former un nouveau gouvernement avant la proclamation des résultats définitifs en milieu de semaine.
Large choix pour former une coalition
Le résultat permet au tribun des Vrais Finlandais, Timo Soini, d'être en position de force pour négocier le portefeuille ministériel dont il rêve, en priorité les Affaires étrangères. "Nous nous présenterons aux négociations la tête haute et les pieds sur terre", a-t-il promis à ses partisans réunis à Helsinki.
Le futur Premier ministre devrait avoir un large choix pour trouver des partenaires en vue de la formation d'un gouvernement de coalition. Neuf partis seront en effet représentés au Parlement.
Le dirigeant du Centre a cependant laissé entendre au cours de sa campagne qu'il ne s'associerait qu'à l'un des deux partis dominants dans le gouvernement sortant : soit les sociaux-démocrates, soit les conservateurs.
M. Sipilä a donné avec sa campagne sobre une idée du style pour lequel il optera dans ses nouvelles fonctions : la prime à l'efficacité pour sortir de la crise, après trois ans d'un cercle infernal de récession économique, de rigueur budgétaire, de réformes manquées et de pessimisme des ménages.
Son sourire lors de la soirée électorale télévisée a tranché avec son visage sérieux de ces dernières semaines, marquées par le décès brutal de son plus jeune fils à l'âge de 22 ans, en février. Il l'a évoqué en conférence de presse. "Je dois dire que j'ai traversé une période difficile", a-t-il déclaré.
Relancer la croissance, après deux années de recul du PIB et une de stagnation, est pour lui un défi de taille. Faute de se mettre d'accord sur des réformes, le gouvernement sortant a laissé de nombreux chantiers en friche, se contentant de maintenir constant le niveau des dépenses.
"Vu le pragmatisme laconique de Sipilä pendant la campagne, le programme gouvernemental est difficile à deviner", a expliqué Juhana Aunesluoma, professeur d'histoire politique à l'université d'Helsinki.
Le Centre promet la création de 200.000 emplois en 10 ans, le chômage, égal à 9,2%, étant au plus haut depuis 2003.
AFP/VNA/CVN
Juha Sipila, leader du parti Le Centre, célèbre sa victoire avec sa femme Minna à Helsinki le 19 avril. Photo : AFP/VNA/CVN |
Les sondeurs avaient prédit la victoire de M. Sipilä, 53 ans, qui a séduit les Finlandais en leur promettant une rupture avec un gouvernement sortant paralyser par les dissensions droite-gauche. En revanche, la surprise a été de voir arriver en deuxième place les Vrais Finlandais, parti protestataire hostile à l'intégration européenne et à l'aide à la Grèce.
"Je reconnais que le Centre a gagné. Félicitations", a déclaré le Premier ministre sortant, le conservateur Alexander Stubb.
Les résultats complets donnent au Centre 49 sièges. Derrière lui, la lutte a été serrée, mais les Vrais Finlandais (droite eurosceptique) prennent la deuxième place avec 38 sièges, devant les conservateurs avec 37 sièges et les sociaux-démocrates avec 34 sièges.
La nature de la coalition gouvernementale à venir va à présent être discutée, vraisemblablement pendant plusieurs semaines. M. Sipilä ne devrait pas être officiellement chargé de former un nouveau gouvernement avant la proclamation des résultats définitifs en milieu de semaine.
Large choix pour former une coalition
Le résultat permet au tribun des Vrais Finlandais, Timo Soini, d'être en position de force pour négocier le portefeuille ministériel dont il rêve, en priorité les Affaires étrangères. "Nous nous présenterons aux négociations la tête haute et les pieds sur terre", a-t-il promis à ses partisans réunis à Helsinki.
Antti Rinne du Parti social-démocrate (SPD), le 19 avril à Helsinki. Photo : AFP/VNA/CVN |
Le futur Premier ministre devrait avoir un large choix pour trouver des partenaires en vue de la formation d'un gouvernement de coalition. Neuf partis seront en effet représentés au Parlement.
Le dirigeant du Centre a cependant laissé entendre au cours de sa campagne qu'il ne s'associerait qu'à l'un des deux partis dominants dans le gouvernement sortant : soit les sociaux-démocrates, soit les conservateurs.
M. Sipilä a donné avec sa campagne sobre une idée du style pour lequel il optera dans ses nouvelles fonctions : la prime à l'efficacité pour sortir de la crise, après trois ans d'un cercle infernal de récession économique, de rigueur budgétaire, de réformes manquées et de pessimisme des ménages.
Son sourire lors de la soirée électorale télévisée a tranché avec son visage sérieux de ces dernières semaines, marquées par le décès brutal de son plus jeune fils à l'âge de 22 ans, en février. Il l'a évoqué en conférence de presse. "Je dois dire que j'ai traversé une période difficile", a-t-il déclaré.
Relancer la croissance, après deux années de recul du PIB et une de stagnation, est pour lui un défi de taille. Faute de se mettre d'accord sur des réformes, le gouvernement sortant a laissé de nombreux chantiers en friche, se contentant de maintenir constant le niveau des dépenses.
"Vu le pragmatisme laconique de Sipilä pendant la campagne, le programme gouvernemental est difficile à deviner", a expliqué Juhana Aunesluoma, professeur d'histoire politique à l'université d'Helsinki.
Le Centre promet la création de 200.000 emplois en 10 ans, le chômage, égal à 9,2%, étant au plus haut depuis 2003.
AFP/VNA/CVN