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Le campement sauvage de Grande-Synthe dans le nord de la France le 18 juillet. |
"C'est une opération de mise à l'abri des personnes qui vivaient dans de mauvaises conditions" et une "conséquence directe des orientations données par le ministre" de l'Intérieur Gérard Collomb, a indiqué un porte-parole de la préfecture à proximité du camp. Commencée à 08h00, cette opération mobilise des personnels de la Police aux frontières (PAF), des CRS et autres policiers (environ 200 CRS selon une source policière) ainsi que des gendarmes.
Au lancement de l'opération, la police a encerclé le campement, situé à la périphérie de la commune, près du bois du Puythouck et d'un centre commercial, et fermé le secteur, laissant les associatifs à l'extérieur, selon une bénévole d'Emmaüs Grande-Synthe.
Selon l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) à Paris, "l'opération a été préparée en amont", de sorte que "plus de 400 hébergements ont été dégagés dans les CAO pour les mises à l'abri".
Une douzaine de bus ont été affrétés pour emporter les migrants vers des CAO, a précisé Claire Millot, de l'association Salam.
Les associations "s'attendaient" à une telle opération après la rencontre entre le maire (écologiste) de la commune Damien Carême et le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb lundi 18 septembre, a-t-elle relaté.
Sur place, les migrants "sont entre 350 et 400 aujourd'hui à Grande-Synthe, la situation climatique se dégrade, au dernier comptage de mes services il y avait 56 enfants présents, une quarantaine de femmes, moi je ne laisse pas perdurer cette situation plus longtemps", avait déclaré à l'AFP M. Carême avant cette réunion.
Après cette rencontre, il avait annoncé qu'il comptait installer d'ici à la fin du mois des sanitaires et des douches pour les migrants qui errent dans un bois de sa commune, malgré l'opposition du ministre de l'Intérieur. Ce dispositif "correspond à ce que le Conseil d'État a demandé" fin juillet pour les migrants à Calais, avait-il rappelé.
Rouvrir un campement à Grande-Synthe "conduirait à conforter dans leur volonté de partir au Royaume-Uni" les migrants, "poussés (...) par des passeurs qui doivent être combattus avec la plus grande fermeté", avait réagi le ministère lundi 18 septembre.
À proximité de Grande-Synthe, le trafic sur l'A16 était perturbé en raison de la présence sur la voie de migrants, qui tentaient de fuir l'opération d'évacuation, selon une source policière locale.
Lundi, le campement de Norrent-Fontes (Pas-de-Calais) a été démantelé et 85 de ses occupants ont été dirigés vers des centres d'accueil du département.
AFP/VNA/CVN