>>Un puissant séisme secoue le Centre du Mexique, au moins 49 morts
>>Mexique : l'ouragan Max rétrogradé en tempête tropicale
>>Au moins 65 morts dans le séisme et deux dans l'ouragan au Mexique
Des Mexicains déblaient les débris d'un bâtiment endommagé par un tremblement de terre à Mexico, le 19 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le bilan provisoire du gouvernement mexicain comptabilise les décès répartis sur plusieurs États, voisins de Mexico, où l'on comptait 36 morts : Puebla (29), Morelos (64) et l'État de Mexico (9).
L'épicentre du séisme, qui s'est produit à 13h14 locales (18h14 GMT), a été situé à la frontière de l'État de Puebla et Morelos (Centre), à 51 km de profondeur, selon le centre géologique américain USGS.
Cette mégapole de 20 millions d'habitants a tremblé au milieu des cris, des pleurs et des crises de nerfs. Cette nouvelle secousse intervient quelques jours à peine après un tremblement de terre de 8,2 dans le sud du pays qui avait fait une centaine de morts début septembre.
Des vidéos postées sur les réseaux sociaux témoignaient de la violence des secousses, d'effondrements d'immeubles et même d'une forte explosion dans un bâtiment. Des images saisissantes publiées par des touristes naviguant à Xochimilco, zone lacustre du Sud de Mexico, montraient de fortes vagues se former et secouer les embarcations sur ces canaux d'ordinaire calmes.
"Je suis bouleversée, je n'arrive pas à m'arrêter de pleurer, c'est le même cauchemar qu'en 1985", confiait à l'AFP Georgina Sanchez, 52 ans, en pleurs sur une place de Mexico, qui semblait revivre cet épisode marquant de l'histoire du pays.
"Ce n'est pas possible que ce soit aussi un 19 septembre!", sanglotait Lucia Solis, secrétaire, les mains encore tremblantes.
"Les gens étaient très nerveux. J'ai vu une femme qui s'est évanouie. Les gens étaient en train de courir", témoignait un peu plus loin, Alfredo Aguilar, 43 ans.
Au milieu des odeurs de gaz, plusieurs immeubles se sont effondrés ou ont été fortement endommagés, a constaté l'AFP. Les autorités de la capitale mexicaine faisaient état d'une cinquantaine de bâtiments en ruine.
"Ne fumez pas ! Ne fumez pas !", prévenaient des secouristes craignant des ruptures de canalisations de gaz, alors que les forces de l'ordre tentaient de mettre en place des cordons de sécurité en plein chaos et que des habitants regagnaient leur domicile à pied.
Le président mexicain Enrique Peña Nieto a écourté un déplacement en province pour rentrer à Mexico en avion. "J'ai ordonné l'évacuation des hôpitaux endommagés et le transfert des patients", a-t-il écrit sur Twitter.
Colonnes de fumée
Localisation du séisme qui a provoqué le 19 septembre près de 150 morts au Mexique |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Que Dieu bénisse les gens de Mexico. Nous sommes avec vous et nous serons là pour vous", a tweeté le président américain Donald Trump, dont les relations avec le Mexique sont exécrables.
Début septembre, il s'était vu reprocher d'avoir attendu plusieurs jours avant d'offrir ses condoléances après le séisme meurtrier dans le Sud du pays.
Des colonnes de fumée étaient visibles sur des plans larges de la capitale diffusés par la télévision mexicaine.
"Il y a des gens vivants attrapés là !", a crié une femme en signalant les décombres d'une clinique. Des secouristes et des passants ont alors formé une chaîne humaine pour déblayer et tenter d'extraire d'éventuels survivants. Des patients sur des brancards ou des chaises roulantes, dont certains sous perfusion, avaient été évacués sur le trottoir.
Plusieurs institutions de la capitale, dont l'aéroport international de Mexico ou l'Université nationale autonome de Mexico (Unam), l'une des principales d'Amérique latine, ont annoncé sur leur compte Twitter la suspension de leurs activités pour inspecter les bâtiments. Les écoles à Mexico et à Puebla ont été évacuées et fermées. L'aéroport a rouvert quelques heures après.
Mardi matin 19 septembre, jour anniversaire du tremblement du 19 septembre 1985, les autorités avaient organisé un exercice de simulation destiné à la population.
Depuis cette tragédie, les réglementations pour la construction ont été durcies et un système d'alerte à l'aide de capteurs situés sur les côtes a été développé.
AFP/VNA/CVN