France
Ouragan Maria : un mort et deux disparus en Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barth se préparent

La Guadeloupe déplorait mardi 19 septembre un mort et deux disparus après le passage de l'ouragan Maria, qui a aussi semé la désolation en Dominique et reste "potentiellement catastrophique" à l'approche de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, déjà ravagées par Irma, avant les Iles Vierges et Puerto Rico.

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L'île de la Martinique après le passage de l'ouragan Maria, le 19 septembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Une personne, qui "n'a pas respecté les consignes de confinement" a été tuée par la chute d'un arbre, et deux autres sont portées disparues "suite au naufrage d'un bateau au large de la Désirade", a annoncé la préfecture de Guadeloupe après le passage de Maria, passé en moins de 24 heures du statut de tempête tropicale à ouragan de catégorie maximale 5, un niveau "potentiellement catastrophique", selon le centre américain des ouragans.

Deux semaines après le passage meurtrier d'Irma à Saint-Barthélemy et Saint-Martin (11 morts), ces deux îles sont menacées par l'ouragan qui devait approcher mardi 19 septembre à environ 150 km au sud des côtes. Elles ont été placées en alerte violette, synonyme de confinement, par la préfète déléguée Anne Laubiès, en raison de "la fragilité de l'habitat" et des "débris qui restent".

"On a des tôles partout et si elles se mettent en mouvement c'est extrêmement dangereux", a souligné Mme Laubiès, qui a recensé cinq abris disponibles à Saint-Martin, deux autres "éventuellement" mobilisables, et trois ouverts à Saint-Barthélemy (deux à Gustavia, un à Lorient).

Sur la partie hollandaise de Saint-Martin, un responsable militaire interrogé par Radio Laser a indiqué mardi 19 septembre que la distribution d'eau et de vivres était suspendue jusqu'à jeudi et que 8 abris étaient ouverts.

Fortement touchée par Maria, la Dominique, située entre la Martinique et la Guadeloupe, a "perdu tout ce qui pouvait être perdu", a déclaré mardi matin 19 septembre le Premier ministre Roosevelt Skerrit, affirmant que les vents "ont emporté les toits de presque toutes les personnes auxquelles j'ai parlé ou été en contact". Aucune victime n'est toutefois signalée jusqu'à présent dans l'île, a-t-il ajouté.

En Guadeloupe, passée en alerte grise post-ouragan, le cyclone a eu "un impact sans doute important" dans l'archipel des Saintes, qu'il a frôlé à 20 km au Sud, a prévenu le directeur général de la Sécurité Civile Jacques Witkowski.

Depuis la Guyane où elle se trouvait, la ministre des Outre-mer Annick Girardin a annoncé qu'elle se rendait le jour même en Guadeloupe. "Les préoccupations, c'est bien Marie-Galante et les Saintes", a-t-elle affirmé.

Selon le député LREM de Guadeloupe Olivier Serva, la victime serait décédée à Capesterre, à Marie-Galante.

"Plusieurs inondations ont été signalées dans la région" de Pointe-à-Pitre, "ainsi que des submersions sur le littoral du Sud Basse-Terre", a précisé la préfecture, soulignant qu'il y avait "peu de dégâts sur le bâti", même si "plusieurs toitures se sont envolées".

Selon la préfecture, "40% des foyers sont privés d'électricité, soit 80.000 abonnés", et "25% des clients de téléphonie fixe n'y ont plus accès".

De nombreuses routes étaient bloquées par des chutes d'arbres, dont la Nationale, en partie impraticable, a constaté une journaliste de l'AFP.

Un habitant de Marie-Galante a rapporté à l'AFP "beaucoup d'inondations, d'arbres et de poteaux électriques tombés mais rien de comparable avec Hugo" en 1989.

La préfecture a invité la population à rester chez elle. Écoles, administrations et entreprises sont fermées dans toute l'île. Air France a annulé pour la deuxième journée consécutive ses vols au départ et à destination de Pointe-à-Pitre.

"Pas dormi de la nuit"

Vent violant et fortes pluies à Petit-Bourg, en Guadeloupe, le 19 septembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Tout tremble autour de moi", a raconté dans la nuit sur BFMTV l'ancien ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, confiné dans sa maison à Vieux-habitants (Sud de Basse-terre), qui a comparé Maria au cyclone "Marylin, en 95", qui "était aussi mouillé, avec autant de pluies torrentielles et carrément infernales, avec un vent qui n'arrête pas (...), un ciel zébré, des éclairs partout", a-t-il décrit.

En Martinique, où l'œil du cyclone est passé à 50 km des côtes du Nord, Maria a fait des "dégâts matériels peu importants" et deux blessés "très, très légers", a indiqué la Sécurité civile.

L'ile est redescendue en vigilance orange pour vents, pluies et houles, autorisant à nouveau la circulation, mais les crèches, écoles ainsi que l'université demeuraient fermées. Selon EDF, "70.000 clients sont privés d'électricité, soit un tiers de la population".

"Je n'ai pas dormi de la nuit, j'avais l'estomac noué", a témoigné Régine Goron, conseillère municipale de la commune du Carbet, sur la côte nord Caraïbe. "J'étais angoissée en me demandant ce qu'il adviendrait de ma maison", située quasiment sur la plage, a-t-elle ajouté.

Le gouvernement a dépêché des renforts aux Antilles, notamment 668 personnels de la sécurité civile.

Les Iles Vierges britanniques, fortement éprouvées par l'ouragan Irma, étaient placées sous couvre-feu mardi 19 septembre à l'approche de Maria et le territoire américain de Porto Rico se préparait à l'arrivée du puissant ouragan.

AFP/VNA/CVN

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