>>Mexique: Sheinbaum, première femme élue gouverneur de Mexico
Le nouveau président mexicain élu Andres Manuel Lopez Obrador salue ses partisans après sa victoire à l'élection présidentielle, le 1er juillet à Mexico |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Selon une estimation officielle, l'ancien maire de Mexico obtiendrait entre 53% et 53,8% et des voix, devant le jeune conservateur Ricardo Anaya avec environ 22% des voix, et Jose Antonio Meade, du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), le parti au pouvoir, avec environ 16%.
Ses deux rivaux ont rapidement reconnu leur défaite et l'ont félicité pour sa victoire. Le président américain Donald Trump a également félicité Lopez Obrador et s'est dit "prêt à travailler" avec lui.
"Il y a beaucoup à faire pour le bien à la fois des États-Unis et du Mexique!", a tweeté Trump, dont la politique commerciale et sur l'immigration a plongé les relations avec son voisin mexicain au plus bas de leur histoire.
Lopez Obrador lui a répondu qu'il souhaitait une relation d'"amitié et de coopération" avec les États-Unis, après avoir promis au pays "des changements profonds" et "sans dictature".
Pour la première fois de l'histoire moderne du Mexique, la gauche accède à la présidence. "C'est un jour historique", avait lancé dans la matinée à la presse le futur président, surnommé "AMLO", ses initiales, avant de voter à Mexico, promettant de lutter contre la corruption et chasser la "mafia du pouvoir".
Après deux échecs successifs, ce vétéran de la gauche, âgé de 64 ans, obtient un succès sans précédent au niveau national, mais également régional et local, en décrochant au moins six postes de gouverneurs sur les neuf en jeu, avec son parti, le Mouvement de régénération nationale (Morena).
Le Morena s'imposerait dans les États de Veracruz, Morelos, Puebla, Chiapas, Tabasco ainsi qu'à Mexico.
Et pour la première fois, une femme, Claudia Sheinbaum, scientifique de 56 ans et fidèle de "AMLO", sera à la tête de la mégapole mexicaine aux plus de 20 millions d'habitants. Avec ses alliés, Lopez Obrador, qui prendra ses fonctions en décembre prochain, obtiendrait une majorité à l'Assemblée, avec au moins 250 sièges de députés.
Défis gigantesques
Des partisans du nouveau président mexicain élu Andres Manuel Lopez Obrador fêtent sa victoire à la présidentielle, le 1er juillet à Mexico. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Après l'annonce des résultats, Lopez Obrador est apparu au balcon de son parti pour saluer ses partisans, vêtu d'un costume sombre, avant de se rendre en voiture à son QG de campagne, suivi de nombreuses motos de presse.
"Président! Président!" scandaient ses supporters dans le centre historique de la capitale, agitant des drapeaux mexicains. "Pour la première fois, l'histoire s'écrira du côté des pauvres", se réjouissait Salvador Sanchez, 82 ans, devant le bureau de vote du candidat, plus tôt dans la journée.
Le principal défi du président "sera d'accomplir ce qu'il a promis", a commenté à l'AFP l'analyste politique Jose Antonio Crespo. "Il va pouvoir compter sur l'appui du Congrès, une grande légitimité", poursuit l'expert.
Lopez Obrador devra affronter des défis gigantesques: en plus de lutter contre la corruption, il devra tenir sa promesse de "remettre à sa place" le président Trump, qui a menacé de rompre l'Accord de libre-échange avec le Mexique (Aléna).