>>Mexique et États-Unis : vers plus de coopération contre le narcotrafic
Le candidat de gauche Andrés Manuel Lopez Obrador, pour le moment favori des sondages à la présidentielle mexicaine, lors d'un meeting à Guadalajara le 11 février. |
La course est encore ouverte pour succéder au président Enrique Peña Nieto, très impopulaire au terme d'un mandat de six ans marqué par plusieurs grandes réformes mais aussi des scandales à répétition et un taux record d'homicides.
Actuellement en tête des sondages, Andrés Manuel Lopez Obrador, surnommé AMLO, fait pour l'heure figure de favori. Cet homme de gauche au style combatif, parfois intolérant, et souvent qualifié de populiste, a tenté d'adoucir son image afin d'élargir son électorat.
En seconde place dans les intentions de vote figure Ricardo Anaya du Parti action nationale (PAN - conservateur). Cet ancien-juriste de 38 ans au visage encore juvénile tente d'incarner le renouveau, mais son image a été brouillée par de plusieurs accusations de corruption.
En troisième position apparaît l'ancien ministre des Finances José Antonio Meade, un technocrate respecté qui porte les couleurs du parti au pouvoir, le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, droite).
Ce parti qui a dominé durant des décennies la vie politique mexicaine souffre d'une impopularité si grande qu'il a préféré choisir pour candidat un homme qui n'a pas milité dans ses rangs, une première dans son histoire.
Officiellement, la campagne ne débute pas avant le 30 mars. Mais en pratique, les intronisations de dimanche 18 février marqueront le départ de la course à l'élection, après une pré-campagne qui a duré plusieurs mois.
"Il y a chez certains au Mexique une volonté désespérée de changement ; ils sont prêts à essayer tout ce qui pourrait être différent, et de l'autre, des gens qui sont réellement inquiets des conséquences d'un tel changement" analyse Duncan Wood, directeur de l'Institut mexicain Wilson Center de Washington.
Contexte difficile
Le prochain président héritera d'une situation économie incertaine, d'un système politique gangréné par la corruption et d'une guerre des cartels de drogue qui fait des dizaines de milliers de morts ou disparus.
Quant à la relation diplomatique avec les États-Unis, elle est notoirement difficile depuis l'accession de Donald Trump à la Maison Blanche.
Pour affronter ces défis, peu de propositions sérieuses ont été avancées, estime l'analyste politique mexicain Fernando Dworak.
"Il n'y a toujours pas de message clair sur le programme de ces candidats", regrette-t-il.
AFP/VNA/CVN