Metallica envoie du lourd à Bercy

Des cheveux longs qui moulinent, des doigts qui font les cornes du diable, des pogos dans tous les sens et, sur scène, quatre dieux du heavy-metal devant 20.000 fans transis : Metallica a délivré un concert aussi impressionnant que chaleureux vendredi 8 septembre à Bercy.

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Le guitariste Kirk Hammett du groupe de heavy-metal Metallica, lors d'une concert à Bercy, le 8 septembre à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Il y a un an pile, Metallica revenait après huit ans d'absence avec l'album Hardwired... to Self-Destruct, qui marquait un retour au "thrash" de leurs débuts. Le groupe californien était bien décidé à poursuivre son règne sur le hard rock, mais encore fallait-il le démontrer en concert.

Force est de constater que dans la cocotte moite et surchauffée de Bercy, les quatre Californiens, tous quinquagénaires et survivants de longues années d'excès en tous genres - il n'y a plus que des bouteilles d'eau sur scène pour les désaltérer -, n'ont strictement rien perdu de leur puissance, de leur dextérité et de leur endurance.

Comme il en a pris l'habitude depuis 34 ans, Metallica s'offre une entrée épique sur le thème Ecstasy of Gold, composé par Ennio Morricone pour Le bon, la brute et le truand. Hardwired et Atlas, Rise !, qui ouvrent le dernier album lancent également le concert.

Le public connaît déjà par cœur ces morceaux pourtant récents. En son sein, sont rassemblés des fans du débuts et des convertis récents. Parfois de père en fils, à l'image de ce garçon de 12 ans à qui le guitariste-chanteur James Hetfield souhaite "la bienvenue dans la famille" de Metallica, ajoutant : "ton père est cool. À ton âge, je n'étais pas encore dans la fosse".

Le chanteur James Hetfield du groupe de heavy-metal Metallica, lors du concert à Paris le 8 septembre.

Séance de percussion 

Sur la scène située en losange au centre de la salle, de façon à ce que le public placé de chaque côté puisse voir d'assez près ses idoles, le spectacle est total.

Il est musical et dans l'attitude des héros du soir. Lars Ulrich, assis ou debout, est intenable à la batterie. Le bassiste Robert Trujillo joue de sa basse en marchant en canard, une allure qui rappelle celle de Gollum, le personnage du Seigneur des Anneaux.

Kirk Hammett aligne les solos avec ses doigts dont la virtuosité a longtemps eu le prix du sang qui coule entre les cordes. Il offre même au public français des riffs d'"Antisocial" le morceau culte de Trust.

Quant à James Hetfield, il n'a cette fois pas chuté de son long dans une des quatre trappes ouvertes à chaque recoin de la scène, comme ce fut le cas à Amsterdam lundi. Quatre trous d'où émergent sur Now That We're Dead quatre cubes sur lesquels les quatre musiciens se prêtent à une séance de percussions aussi inattendue que réussie.

Au dessus d'eux, la technologie est au diapason avec pas moins de 52 cubes-écrans qui descendent et remontent sur des câbles et proposent différents visuels, allant de la vidéo live façon caméra de surveillance, à des dessins de fans, en passant par des enseignes comme on peut en croiser au Strip de Las Vegas.

Alors que les deux heures de show approchent, les flammes surgissent, crachées en l'air à intervalles réguliers. Il est temps que l'enfer selon Metallica s'écrive avec les tubes historiques comme One et Master of Puppets. Ou encore Blackened, Nothing Else Matter et Enter Sandman, déroulés en rappel.

Deuxième acte parisien dimanche 10 septembre, avant une troisième date française à Lyon mardi prochain 12 septembre.


AFP/VNA/CVN

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