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Un boite de médicaments Aricept, le 24 octobre à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il n'y aura pas de déremboursement dans l'état actuel des choses", a tranché la ministre, expliquant qu'elle voulait d'abord que soit mis en place "un protocole de soins".
Faute d'efficacité, l'Aricept, l'Ebixa, l'Exelon et le Reminyl ainsi que leurs génériques ne devraient plus être remboursés, avait estimé la commission de la Transparence chargée de l'évaluation des médicaments au sein de la Haute autorité de santé (HAS) dans un avis consultatif publié la semaine dernière.
France Alzheimer, qui regroupe des proches de malades, avait fait part de son inquiétude, assurant que "la perspective d'un médicament incite les personnes à consulter, à se faire diagnostiquer".
"Je veux mettre en place un protocole de soins élaboré par les scientifiques en lien avec les associations de patients", a fait valoir Marisol Touraine. "Tant que ce protocole de soins ne sera pas élaboré et mis en oeuvre, la question du déremboursement ne peut pas et ne doit pas se poser", a-t-elle martelé.
L'efficacité de ces médicaments, non dénuées d'effets indésirables (digestifs, cardiovasculaires, etc.), est contestée depuis plus de dix ans et avait déjà fait l'objet d'un avis de la même commission en 2011.
Le maintien du remboursement a été défendu par des spécialistes au motif que l'apparition sur le marché de ces médicaments a permis la reconnaissance et la prise en charge de la maladie d'Alzheimer. Plus de 800.000 personnes en France sont touchées par la maladie d'Alzheimer ou une maladie apparentée.