Médecine : quand la technologie opère

Ces dernières années au Vietnam, le secteur de la santé a réalisé d’importants progrès grâce à l’application de technologies dernier cri dans le traitement des patients. Ces efforts viennent répondre à la demande croissante en services de santé de qualité.

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Le Vietnam est le deuxième pays en Asie du Sud-Est à appliquer la technique SmartSurf ACE après Singapour.

C’était une première au Vietnam, et cela s’est passé à l’Hôpital d’ophtalmologie de Hô Chi Minh-Ville. Cet établissement a appliqué il y a peu la technique SmartSurf ACE, une méthode innovante de traitement au laser qui corrige la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme sans qu’aucun instrument ne vienne toucher la cornée. Le Vietnam est le deuxième pays en Asie du Sud-Est à appliquer cette méthode après Singapour.

Pham Hông Mai, directrice du Département de réfraction de l’Hôpital d’ophtalmologie de Hô Chi Minh-Ville, précise que pendant la chirurgie, la machine émet un laser qui brille directement dans les yeux du patient. La chirurgie prend un temps très court - seulement une à deux minutes. La convalescence est également très rapide, de l’ordre d’une semaine. Un des avantages de cette méthode est que les patients avec des cornées minces pourraient être admissibles au traitement.

Presque tous les patients de plus de 18 ans souffrant de myopie avec ou sans astigmatisme sont appropriés. Cette technique est idéale pour les personnes comme les boxeurs, les lutteurs, les pratiquants d’arts martiaux, et toutes les professions avec un risque élevé d’être frappé dans l’œil. Pour prévenir la rare complication de la «brume tardive», des médicaments sont administrés pendant la chirurgie et les patients sont invités à protéger leurs yeux de l’exposition intensive aux UV pendant six mois après l’intervention. Cette dernière coûte entre 19 et 21 millions de dôngs pour deux yeux avec des valeurs de réfraction inférieures à huit degrés. Actuellement, il existe trois méthodes populaires de traitement oculaire au laser : Smile, Femto Lasik et Lasik.

Un robot pour opérer un cancer de l’estomac

Destination l’Hôpital Binh Dân maintenant, à Hô Chi Minh-Ville, où les médecins ont utilisé en mars dernier un robot pour assister une opération chirurgicale visant à enlever les deux tiers de l’estomac d’un patient atteint d’un cancer. Le patient, âgé de 54 ans et domicilié dans la province de Dông Thap (delta du Mékong), a été hospitalisé en raison d’une indigestion après avoir perdu - malgré une alimentation correcte - 2 kg par mois sur une longue période. Les résultats de l’endoscopie ont montré qu’il avait un cancer de l’estomac en phase 3.

Le Dr Hoàng Vinh Chúc, chef du Département de chirurgie digestive de l’Hôpital Binh Dân et chef de l’équipe chirurgicale, explique que les bras du robot étaient guidés par les médecins qui voyaient l’estomac du patient via des écrans numériques. Le robot a facilement enlevé et séparé les tumeurs des tissus sains, réduisant ainsi les saignements. Le robot a également aidé à minimiser les dommages aux cellules saines à proximité.

Après la chirurgie, le patient ne peut pas s’alimenter pendant deux ou trois jours et est nourri par voie intraveineuse. Cinq jours plus tard, il commence à manger de la soupe et du lait. Il est également invité à marcher régulièrement pour aider les intestins à fonctionner normalement.

Le Pr.-Dr. Nguyên Phuc Câm Hoàng, directeur adjoint de l’Hôpital Binh Dân, informe que depuis de nombreuses d’années, chaque année, de deux à trois stagiaires originaires des pays du Sud-Est asiatique viennent y étudier les nouvelles technologies appliquées par l’établissement.

Une chirurgie sans cicatrice

Les médecins de l’Hôpital Binh Dân ont utilisé en mars dernier un robot pour assister une opération chirurgicale.

Dernier exemple avec la technique sophistiquée de chirurgie endoscopique inventée par le Pr.-Dr.Trân Ngoc Luong, directeur de l’Hôpital central d’endocrinologie à Hanoï, mondialement reconnue. L’éminent chirurgien explique qu’auparavant, lui et ses collègues traitaient les troubles de la thyroïde en ayant recours à l’opération traditionnelle. Problème : la cicatrice au cou laissée par une telle intervention avait un très mauvais effet psychologique sur les femmes, en particulier les jeunes filles. De ce constat, il a décidé d’améliorer la technologie pour les aider.

La technique endoscopique est une opération avec une atteinte minimale sur les organes environnants. Il permet également une chirurgie qui ne laisse pas de cicatrice, et aide les patients à raccourcir le délai de convalescence. Sa première opération endoscopique a été réussie en 2003 sur une jeune patiente. Avec cette méthode, au lieu d’une cicatrice de 3-8 cm sur le cou, la chirurgie laisse seulement deux minuscules cicatrices à l’aisselle et la poitrine. Autre atout, le patient peut quitter l’hôpital deux ou trois jours après la chirurgie, au lieu de sept jours.

D’après Trân Ngoc Luong, les statistiques montrent que de 7% à 10 % de la population vietnamienne est atteinte de maladies de la glande thyroïde et de tumeurs. Et 70% des cas sont des femmes. Jusqu’à maintenant, le Pr.-Dr. Luong et ses collègues ont opéré avec succès plus de 5.000 patients, en large majorité de sexe féminin. En outre, depuis 2009, des centaines de médecins et experts étrangers sont venus étudier cette technique. Le coût de la chirurgie varie généralement entre 300 et 400 dollars.


Huong Linh/CVN

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