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À Mamoudzou, des bâtiments ravagés après le passage en décembre à Mayotte du cyclone Chido, le 8 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le niveau orange implique dès à présent "l'arrêt de la circulation des barges" (les ferrys locaux, ndlr), a précisé sur X la préfecture, mettant en garde contre "une dégradation significative des conditions météorologiques" dès samedi soir 11 janvier.
"Il faut se préparer sérieusement à l'éventualité d'un passage du cyclone au plus près et au déclenchement de l'alerte rouge", a averti la préfecture de ce département d'outre-mer de 320.000 habitants.
Dans son dernier bulletin, Météo-France prévoit "une importante dégradation pluvieuse et venteuse" au moment du passage de Dikeledi près de l'archipel, évoquant "de très fortes pluies pouvant générer des inondations".
Les prévisionnistes anticipent toutefois un affaiblissement de Dikeledi dans la nuit de samedi 11 janvier à dimanche 12 janvier "au stade de forte tempête tropicale, avant de circuler au large du sud de Mayotte en journée de dimanche".
A 03h34 locales (01h34 à Paris) samedi 11 janvier, Dikeledi se trouvait à 800 km à l'est de Mayotte, selon Météo-France.
L'entrée en vigueur de cette alerte orange survient moins d'un mois après le passage du cyclone Chido, le plus dévastateur qu'ait connu le petit archipel de l'océan Indien en 90 ans.
Chido a causé des dommages colossaux dans le département le plus pauvre de France. Le passage de ce cyclone tropical intense a fait au moins 39 morts et plus de 5.600 blessés, détruisant de très nombreuses habitations précaires et en dur du 101e département de France.
"Compte tenu de la fragilité du territoire suite au passage de Chido, le préfet en appelle donc à l'extrême vigilance de toute la population", a mis en garde la préfecture sur X.
À Mayotte vendredi 10 janvier, les files d'attente devant les stations-service se sont allongées de manière exceptionnelle et les habitants s'approvisionnaient en packs d'eau, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les cyclones se développent habituellement dans l'océan Indien de novembre à mars, mais cette année, les eaux de surface sont proches de 30°C dans la zone, ce qui fournit plus d'énergie aux tempêtes, un phénomène de réchauffement climatique observé également cet automne dans l'Atlantique nord et le Pacifique.
AFP/VNA/CVN