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Le décathlonien Kevin Mayer à l'issue du 1.500 m qui lui a permis de remporter la compétition aux Championnats du monde, le 12 août 2017 à Londres. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je n'ai pas l'impression qu'il y ait de limites à ma progression", a confié vendredi 16 février l'athlète tricolore, qui voit la saison en salle comme une "étape et une bonne préparation" en vue des championnats d'Europe de Berlin, où il ne visera rien d'autre que le titre, en août prochain.
Comment abordez-vous la fin de la saison en salle ?
Je suis en pleine forme, je me sens super bien, il n'y a aucun souci. Je suis un peu fatigué car j'ai fait beaucoup de voyages et de compétitions depuis janvier, mais ça va de mieux en mieux car j'arrive à me reposer.
Avez-vous bien digéré votre titre mondial et la notoriété qui a suivi ?
Oui. J'avais eu un avant-goût avec ma médaille d'argent aux JO de Rio en 2016. J'ai su beaucoup mieux gérer cette fois et cela n'a pas eu trop de répercussions sur ma préparation. J'ai un très bon entourage, une attachée de presse et une avocate qui gèrent parfaitement les sollicitations pour que ça aille bien.
Vous avez rapidement repris l'entraînement après votre titre. Avez-vous travaillé des disciplines en particulier ?
Oui, je me suis vite remis au boulot. Je n'ai eu aucune blessure depuis longtemps, ce qui permet de faire une préparation longiligne et d'être en forme. On a tout travaillé mais on a mis l'accent sur le saut en longueur, car je pense avoir une grosse marge de progression, et la perche car j'avais fait une chute et je devais reprendre mes marques.
Ce week-end à Liévin vous allez disputer certaines épreuves de l'heptathlon, pour lequel vous êtes déjà qualifié pour les Mondiaux en salle, et le concours de la perche. Quel sera votre objectif ?
Je vais faire le 60 m, 60 m haies et la longueur de l'heptathlon, ainsi que le concours Elite à la perche. Je viens de pulvériser mon record personnel de 20 centimètres (5,60 m, le 10 février à Rouen) donc ça va être compliqué de faire mieux. Confirmer sera donc l'objectif. J'ai aussi battu récemment mon record sur 60 m haies mais comme Liévin est une très bonne piste, pourquoi pas l'améliorer.
Les Mondiaux en salle de Birmingham (Angleterre) dans deux semaines sont-ils un réel objectif ? Avez-vous le record du monde de l'heptathlon en ligne de mire ?
C'est une étape, une grosse préparation pour les championnats d'Europe. Ce n'est pas super important pour moi les épreuves en salle. Je n'ai pas énormément de pression, j'y vais avant tout pour me préparer. Je ne vais pas calculer mais je pense être encore loin du record d'Ashton Eaton malgré mes nouveaux records. Je suis plus proche du record du monde en plein air qu'en salle.
Les championnats d'Europe à Berlin seront donc votre gros objectif cette saison ?
Complètement ! Je n'ai jamais été champion d'Europe donc clairement je vise la médaille d'or. La concurrence est pratiquement la même que lors des championnats du monde donc ça ne sera pas facile. Mais je progresse de plus en plus, et plus vite que mes adversaires. Si je performe à mon niveau, j'ai de la marge, je suis intouchable. Sur le papier, je suis favori mais il faudra sortir les perfs' le jour J et il suffit d'une erreur pour qu'on me rattrape. Ca peut aller très vite. On l'a vu aux JO avec Martin Fourcade en biathlon."
Où s'arrêtera Kevin Mayer ?
Au fur et a mesure des années, j'ai eu de moins en moins de blessures, ce qui fait que je peux m'entraîner de manière efficace. Tant que l'entraînement est bon et que la motivation est là, je n'ai pas l'impression qu'il y ait de limites à ma progression.