Football
Paris SG : dernières révisions avant le grand examen

Le Paris SG peut-il "rêver plus grand" en Ligue des champions ? Premiers éléments de réponses mercredi 14 février avec le huitième de finale aller contre le Real Madrid. Avant cela, il va falloir bien négocier, sans blessure ni défaite, le déplacement de Ligue 1 à Toulouse samedi 10 février (17h00).

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L'entraîneur du PSG Unai Emery donne des instructions lors du match contre Sochaux à Auguste-Bonal, le 6 février

"C'est vrai que ce sont des matches très, très différents, mais les deux sont très importants". La langue de bois du football, en l'occurrence celle d'Unai Emery, recèle quand même quelques vérités. Si tout le monde n'attend que le déplacement du PSG à Madrid, mercredi pour affronter le Real Madrid, l'autre déplacement de samedi à Toulouse pour la 25e journée va aussi être cruciale. "Tous les matches que nous avons joués, comme celui que nous allons jouer (samedi), c'est une bonne préparation pour tous les autres matches."

L'entraîneur parisien a évoqué l'exemple de Strasbourg, où Paris a perdu pour la première fois de la saison début décembre avant d'être surclassé par le Bayern Munich en Ligue des champions. Mais aussi un an plus tôt celui de Bordeaux, où Paris avait gagné 3-0 avant d'écraser Barcelone 4-0 la saison dernière en huitième de finale aller.

Mais gagner le match précédant les échéances de Ligue des champions n'offre guère de garanties, Paris s'étant aussi imposé la saison dernière face à Nancy (1-0) avant de couler à Barcelone (1-6).

Quelle gestion d'équipe ?

Mais même si Toulouse reste sur deux victoires consécutives depuis le départ de son entraîneur Pascal Dupraz, et même si Paris a un matelas de 11 points d'avance sur ses poursuivants avant le coup d'envoi de la 25e journée, une défaite ou un match nul samedi au Stadium de Toulouse n'enverrait pas le meilleur des signaux avant le match le plus important de la saison parisienne.

Attention donc à la gestion des efforts pour les joueurs, et des joueurs pour Emery. Doit-il laisser ses incontournables au repos, quitte à les priver d'un éventuel surcroît de confiance avant le Real ? Doit-il aligner son meilleur onze à Toulouse, quitte à risquer une blessure de dernière minute ?

Le milieu du PSG Giovani Lo Celso (en bas) à la lutte avec l'attaquant de l'OL Mariano Diaz, le 21 janvier à Décines-Charpieu.

"Les matches nous donnent beaucoup d'informations, et demain (samedi) on va jouer avec l'équipe qui est prête à être compétitive", a prudemment répondu Emery, affirmant "penser seulement au match de (samedi 10 février)".

"Aujourd'hui, je ne peux pas dire qui seront les onze qui vont jouer contre le Real Madrid, je ne peux pas dire ce qui peut se passer aujourd'hui, demain, dimanche, lundi, mardi ou peut-être mercredi", a encore déclaré l'Espagnol.

Une "idée derrière la tête"

Avant de nuancer : "c'est sûr que j'ai une idée derrière la tête, c'est une idée que nous avons travaillé toute la saison avec les analyses, les informations que nous ont donné chaque match, chaque entraînement. Nous travaillons là-dessus pour (prendre) les meilleures décisions lors des matches". Mais avant Madrid, "il faut penser à demain".

Trois interrogations, hors éventuel pépin physique : qui jouera arrière gauche, de Layvin Kurzawa ou Yuri Berchiche ? Ce dernier en tant qu'ancien de la Real Sociedad présente l'avantage de bien connaître l'Espagne et donc le Real Madrid. Et le premier, victime d'une "contracture à la cuisse droite", est absent à Toulouse, tout comme Edinson Cavani en raison de "douleurs à la hanche droite".

Qui composera le milieu parisien, ensuite ? Adrien Rabiot ayant repris l'entraînement jeudi, la question porte peut-être surtout sur le poste de sentinelle.

Cela se joue entre le titulaire habituel, Thiago Motta, longtemps blessé et peut-être pas au top de sa forme contre le Real. Il n'est d'ailleurs pas dans le groupe pour le déplacement à Toulouse. Lassana Diarra, qui reste sur 70 bonnes minutes à Sochaux. Ou Giovani Lo Celso, testé à ce poste depuis plusieurs mois et qui semble donner satisfaction à son coach. "S'il joue (samedi) ou mercredi, il a toute ma confiance", a dit Emery vendredi 9 février.

Dernière question : Angel Di Maria a-t-il été suffisamment performant pour pousser Kylian Mbappé sur le banc ? "C'est vrai qu'il est bien", a lâché Emery, tout en glissant que l'Argentin "est important aussi quand il ne joue pas". Le PSG et son entraîneur n'ont plus que cinq jours, et un déplacement en forme d'examen blanc, pour parfaire leurs gammes.


AFP/VNA/CVN

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