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L'Espagnol Rafael Nadal vient de remporter le millième match de sa carrière contre son compatriote Feliciano Lopez au Masters 1000 de Paris, le 4 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Injouable sur la terre battue d'Auteuil où il a coiffé il y a trois semaines une vertigineuse 13e couronne, le N°2 mondial est vulnérable sur le dur de Bercy où il n'a jamais remporté le titre. L'an dernier, il avait déclaré forfait juste avant sa demi-finale.
Et son compatriote espagnol Feliciano Lopez (64e) a bien cru tenir sa chance mercredi 4 novembre, avant de s'incliner 4-6, 7-6 (7/5), 6-4.
"J'ai connu un début de match difficile, c'est un super joueur sur cette surface, il me connaît très bien, et c'était mon premier match sur dur depuis très longtemps, surtout en indoor. J'ai été sous pression tout au long du match, mais j'ai trouvé le moyen de gagner. Je suis très fier de cette victoire. Parfois c'est une satisfaction personnelle plus grande de gagner ce genre de match que de gagner 6-3, 6-3", a analysé Nadal.
Car il a commis beaucoup de fautes en début de partie, y compris des "bois" qui ont fait s'envoler la balle à plusieurs mètres du court. Il a concédé le premier jeu du match sur son service et n'a jamais réussi à revenir dans la première manche, offrant le set à Lopez sur une énième faute directe.
Vieux mais bon
Sur un fil tout au long de la deuxième manche, Nadal a fini par remporter le tie break et prendre le contrôle de la partie... pour la 1.000e fois depuis sa première victoire, contre Ramon Delgado à Majorque en 2002. À 34 ans, il rejoint ainsi Ivan Lendl (1.068), Roger Federer (1.242) et Jimmy Connors (1.274) dans le cercle très fermé des joueurs aux 1.000 victoires dans l'ère Open (depuis 1968).
"Ça veut dire que je suis vieux, mais aussi que j'ai bien joué pendant de nombreuses années, je suis très heureux de ça, je ne peux que remercier tous ceux qui m'ont permis d'en arriver là, c'est un moment très spécial, un nombre très spécial, même s'il n'y avait pas de public...", a-t-il commenté.
Une petite cérémonie a été organisée pour l'occasion au milieu du court, dans une enceinte de Bercy désespérément vide et froide en raison du strict huis clos instauré à cause du coronavirus.
Le Russe Alexander Zverev face au Serbe Miomir Kecmanovic au Masters 1000 de Paris, le 4 novembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour le reste, la journée a été marquée par les qualifications express de Daniil Medvedev et d'Alexander Zverev.
"Fuerza Diego"
Le Russe (5e) a profité du soudain abandon, dans le tie break du premier set, du Sud-Africain Kevin Anderson (86e), touché aux adducteurs doits. Au prochain tour, il affrontera l'Australien Alex de Minaur (25e), vainqueur de l'Italien Lorenzo Sonego (42e) 6-3, 7-5.
L'Allemand (7e) a lui surclassé le Serbe Miomir Kecmanovic (42e) 6-2, 6-2 en 55 minutes. Il affrontera le Français Adrian Mannarino (39e) qui s'est défait du Japonais Yoshihito Nishioka (JPN) 6-3, 6-7 (5/7), 6-3.
Ca passe également pour le joueur en forme de l'année, le Russe Andrey Rublev (8e) qui a très facilement battu le Macédonien Radu Albot (85e) 6-1, 6-2. Son prochain adversaire sera Stan Wawrinka (20e) qui a fini par dominer Tommy Paul (55e) 4-6, 7-6 (7/3), 6-2 à minuit passé.
Diego Schwartzman (9e) a fait un pas supplémentaire vers le Masters de fin d'année à Londres en battant Pierre-Hugues Herbert (85e) 7-5, 6-3.
"J'ai ma qualification entre les mains", a souligné l'Argentin avec satisfaction. Il sera quoi qu'il arrive du voyage à Londres pour le dernier tournoi de l'année, qui réunit les 8 meilleurs joueurs de la saison, s'il atteint les demies à Paris.
"J'essaye de jouer de mon mieux et je me sens vraiment, vraiment bien cette semaine", a-t-il ajouté.
Avant de quitter le court mercredi 4 novembre, il a eu une pensée pour son illustre compatriote Diego Maradona, opéré d'un hématome à la tête : "Fuerza Diego", a-t-il écrit sur l'œil de la caméra qui le filmait.