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Le Premier ministre tchèque Andrej Babis, à Bruxelles le 21 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Lors de cette rencontre à Lednice, dans le sud-est du pays, les dirigeants tchèque, hongrois, polonais et slovaque "devront porter des masques et respecter les mesures habituelles, comme tout le monde", a déclaré la porte-parole du gouvernement tchèque Jana Adamcova.
"Et ils devront garder la distance lors de la conférence de presse", a-t-elle déclaré.
"Je suppose qu'ils porteront des gants pour les poignées de main", a ajouté Mme Adamcova.
Les journalistes couvrant l'événement devront également porter des masques faciaux. Du désinfectant leur sera servi, à côté des petits-fours.
La Pologne a récemment connu une augmentation du nombre de cas de COVID-19, mais les trois autres pays ont réussi à contenir le virus.
Pas de quotas de migrants
Les Premiers ministres devraient présenter notamment une position commune sur le fonds de relance de 750 milliards d'euros proposé par la Commission européenne, à l'approche du sommet européen du 19 juin qui se tiendra par vidéoconférence.
Ce fonds, qui serait financé par des emprunts réalisés par l'exécutif européen au nom de l'UE, serait une grande première, mais les négociations s'annoncent difficiles.
Le Premier ministre tchèque Andrej Babis, dont le pays assume la présidence tournante du V4, a émis des réserves sur ce plan, estimant qu'il favorisait les pays-membres enclins à accumuler une dette excessive, comme l'Italie ou l'Espagne.
"Les critères de ce fonds de relance sont cousus sur mesure pour les pays qui n'ont pas été très responsables sur le plan de la dette, de la discipline budgétaire ou du chômage", a déclaré M. Babis à la presse, à l'issue des entretiens avec son homologue slovaque Igor Matovic, plus conciliant, la semaine dernière.
D'autres questions discutées seront le budget de l'UE pour 2021-2027, l'ouverture des frontières et le tourisme, ainsi que les migrations.
La semaine dernière, les ministres de l'Intérieur du V4 ainsi que leurs homologues d'Estonie, Lettonie et Slovénie ont envoyé une lettre conjointe à Bruxelles rejetant l'idée des quotas obligatoires pour la relocalisation des migrants.
"Nous avons clairement dit que nous offrons toute sorte d'aide pour protéger les frontières extérieures de l'UE, mais nous rejetons fondamentalement les relocalisations obligatoires", a déclaré le ministre tchèque de l'Intérieur, Jan Hamacek.
Selon lui, l'Autriche et le Danemark ont également rejoint l'initiative, envoyant des lettres séparées à Bruxelles alors que la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, travaille sur une nouvelle politique d'asile et de migration pour l'UE.
"Je suis heureux qu'après l'expérience du précédent débat sur les quotas, nous ayons constitué une forte coalition de pays qui les rejettent", a ajouté M. Hamacek.