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Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire (droite), et la ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, lors de la présentation du plan de soutien à la filière aéronautique, le 9 juin à Paris. |
"Nous décrétons l'état d'urgence pour sauver notre industrie aéronautique pour lui permettre d'être plus compétitive" et "plus décarbonée" en produisant l'"avion vert" de demain, a affirmé Bruno Le Maire lors d'une conférence de presse à Bercy.
Quelque 1,5 milliard d'euros de financement public seront consacrés dans les trois prochaines années à la recherche-développement dans le but de "parvenir à un avion neutre en carbone en 2035", a annoncé le ministre.
Alors que près d'un tiers de 35.000 emplois consacrés à la R & D dans la filière aéronautique sont remis en question par les difficultés du secteur, l'objectif est de préparer les prochaines générations d'avions commerciaux, d'hélicoptères et avions d'affaires dotées de nouveaux modes de propulsion émettant moins de CO2, comme les moteurs à hydrogène et à "très haut taux de dilution".
"C'est une accélération de 10 ans par rapport aux objectifs initiaux de la filière. Cela nous permettra de fixer les nouveaux standards mondiaux de l'avion bas carbone", a estimé la ministre de la Transition écologique Elizabeth Borne.
Afin d'"accélérer la transformation des PME et des entreprises de taille intermédiaires", l'État et les industriels de l'aéronautique se sont aussi accordés pour créer un fonds d'investissement doté de 500 millions d'euros dès cet été, et à terme d'un milliard d'euros.
L'État à travers la banque publique Bpifrance "apportera 200 millions d'euros, les industriels (Airbus, Safran, Dassault Aviation et Thales, ndlr) 200 millions d'euros également, 100 millions au moins seront fournis par le gestionnaire de fonds qui sera choisi par appel d'offre, a indiqué Bruno Le Maire. Ces 500 millions d'euros "permettront de lever un milliard à terme", a-t-il précisé.