À Manille le 19 août. Écoles, administrations et institutions financières sont fermées du fait des intempéries. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous tentons de sauver ce que nous pouvons. Mais ça a été si soudain !", a déclaré à l'AFP J.R Pascual, un père de quatre enfants, qui transportait ses biens les plus précieux hors de sa maison, envahie par plus d'un mètre d'eau.
L'homme habite un quartier de la classe moyenne, à quelque 15 km du centre. Les routes étaient coupées et les automobilistes qui tentaient de passer coûte que coûte se sont retrouvés coincés, obligés d'abandonner leur véhicule.
Dans les quartiers les plus pauvres et les bidonvilles, les habitants se sont réfugiés sur les toits en tôle des maisons de fortune, tandis que l'eau passait par les fenêtres, selon les images de la télévision ABS-CBN.
Ces pluies torrentielles se sont également abattues ce weekend sur des régions agricoles à des centaines de kilomètres au nord de Manille, sur l'île principale de Luzon, a indiqué le Conseil de gestion des catastrophes. Au moins une personne est morte dans ces inondations et deux autres sont portées disparues.
La violence des précipitations s'explique par la conjonction de la mousson et de la tempête tropicale Trami, même si cette dernière se trouvait à 500 km de l'archipel, ont indiqué les services météo.
Les Philippines essuient chaque année une vingtaine de cyclones et de violentes tempêtes, dont plusieurs très meurtrières. Il y a un an, 51 personnes sont mortes lorsque des pluies correspondant à un mois de précipitations s'étaient déversées sur Manille en 48 heures.
Avec la tempête Ketsana, en 2009, 80% de Manille s'était retrouvé sous l'eau. Le passage de Parma, à peine Ketsana partie, avait causé la mort de plus de 1.100 personnes.
Une urbanisation chaotique, la déforestation, le recul des terres agricoles au profit des villes et l'encombrement des canaux et égouts, bouchés par les ordures, ne font qu'accentuer les effets de ces tempêtes redoutables.
AFP/VNA/CVN