Manifestations, émaillées de violences, des jeunes contre la loi travail en France

Remontés contre une réforme du droit du travail jugée trop libérale, des dizaines de milliers de jeunes ont participé le 17 mars dans toute la France à des manifestations qui ont été entachées de violences.

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Universités et lycées bloqués, échauffourées avec les forces de l'ordre : une trentaine de personnes ont été interpellées lors d'incidents commis en marge des défilés, et une dizaine de personnes légèrement blessées.

Les manifestations, organisées dans plusieurs villes du pays, ont rassemblé 69.000 personnes, selon les autorités, 150.000 jeunes, selon les organisateurs. C'est moins que les 220 à 400.000 manifestants recensés il y a huit jours, mais qui réunissaient jeunes et salariés.

Des étudiants envahissent la gare de Rennes (Ouest de la France) lors de la manifestation contre le projet de loi travail, le 17 mars.

Entre-temps, le gouvernement socialiste a lâché du lest sur de nombreux points contestés de sa réforme qui avait suscité une levée de boucliers à gauche, inquiétante pour l'exécutif à un an de l'élection présidentielle.

Si les syndicats réformateurs ont salué ces concessions, le premier syndicat étudiant, l'Unef, et des organisations lycéennes ont souhaité poursuivre la mobilisation et continuent d'exiger le retrait pur et simple du projet.

"Nous ne serons pas de la chair à patron", "La rue maintenant pour ne pas y être dans 30 ans", ont scandé les manifestants dans le cortège parisien.

Campus fermés

Côté universités, certains campus à Paris, Lyon (Centre-Est) ou Bordeaux (Sud-Ouest) sont aussi restés fermés. Une intervention des forces de l'ordre à la faculté de Strasbourg (Est) a fait cinq blessés, selon l'Unef. L'une d'elle saignait à la tête.

Dans la soirée, une centaine d'étudiants ont envahi un amphithéâtre d'une université parisienne. Cinq d'entre eux ont été interpellés et deux policiers blessés dans le face-à-face.

En marge de ces manifestations, des petits groupes de jeunes s'en sont pris aux forces de l'ordre, comme à Marseille (Sud), tandis que des casseurs commettaient des faits de vandalisme, notamment à Paris.

À Rennes (Ouest), des milliers de personnes ont envahi la gare à la mi-journée et une centaine de jeunes sont descendus sur les voies, interrompant la circulation des trains pendant une demi-heure.

Entre 300 et 400 personnes ont aussi jeté de la peinture et des canettes sur la mairie, d'autres projectiles sur les forces de l'ordre. Un policier a été légèrement blessé.

AFP/VNA/CVN

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