>>L'Afrique de l'Ouest sort de la pire épidémie de l'histoire d'Ebola
En deux ans, elle aura gagné 10 pays, dont l'Espagne et les États-Unis, provoquant officiellement plus de 11.300 morts pour quelque 28.000 cas recensés. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le matin du 17 mars, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déclaré la fin du dernier épisode de la maladie en Sierra Leone voisine, ultime pays de la région encore affecté par la plus grave épidémie d'Ebola depuis l'identification du virus en Afrique centrale en 1976.
Cette annonce avait été accueillie avec soulagement mais prudence, la précédente - le 14 janvier, après la fin du dernier épisode au Liberia voisin - ayant aussitôt été suivie de la découverte d'un nouveau cas en Sierra Leone, déclarée une première fois exempte de transmission le 7 novembre.
Partie en décembre 2013 de Guinée forestière (Sud), l'épidémie s'est propagée au Liberia et à la Sierra Leone limitrophes - ces trois pays concentrant plus de 99% des cas - puis au Nigeria et au Mali.
En deux ans, elle aura gagné 10 pays, dont l'Espagne et les États-Unis, provoquant officiellement plus de 11.300 morts pour quelque 28.000 cas recensés. Ce bilan, sous-évalué de l'aveu même de l'OMS, est sept fois supérieur en nombre de morts au bilan cumulé de toutes les épidémies d'Ebola depuis 40 ans.
Les deux nouveaux cas ont été détectés dans le Sud-Est de la Guinée, dans la sous-préfecture de Koropara, a annoncé le gouvernement dans un communiqué jeudi soir 17 mars, précisant que les échantillons prélevés sur les corps de deux personnes de la même famille s'étaient révélés positifs au virus.
"Pour l'heure, il existe deux cas confirmés et trois cas probables", selon le texte. "Les autorités sanitaires ont pris les mesures appropriées" pour empêcher "la propagation de la maladie".
AFP/VNA/CVN