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Le président français Emmanuel Macron et la Première ministre britannique Theresa May lors des célébrations du 75e anniversaire du Débarquement en Normandie, le 6 juin à Ver-sur-Mer. |
Cette cérémonie représente l'une des dernières apparitions officielles à l'étranger de Theresa May qui quittera vendredi ses fonctions de cheffe du parti conservateur, tout en restant Première ministre en attendant l'élection d'un successeur, probablement d'ici à fin juillet. Mme May a échoué à mettre en?uvre la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, repoussée au 31 octobre.
À la fin de son allocution, Emmanuel Macron lui a exprimé "toute (son) amitié": "cela a été un plaisir de travailler et d'agir en confiance à vos côtés". "Les dirigeants passent mais le travail qu'ils accomplissent reste", a-t-il ajouté.
S'exprimant brièvement en anglais, il a réaffirmé la solidité "des liens singuliers" entre la France et le Royaume-Uni, malgré la perspective du Brexit.
"Whatever it takes, we will always stand together because it's our common destiny" ("quoiqu'il arrive, nous serons toujours côte à côte parce que c'est notre destin commun"), a-t-il dit.
Pour lui, "les débats du présent n'enlèvent rien, au contraire, à la force de notre histoire partagée et de notre avenir commun".
En marge de la cérémonie, lors d'un échange avec les journalistes, le président français a insisté sur cette nécessaire relation commune, en rendant un hommage au "courage" et à la "résistance" de Mme May.
"Je considère que c'est de mon devoir de lui rendre cet hommage", a dit M. Macron, "et de tout faire pour que nos pays restent unis, quel que soit le destin choisi, parce que, même si le Royaume-Uni devait sortir de l'Union européenne, il est essentiel que la relation entre nos deux pays tienne", en particulier "sur des sujets de défense, de sécurité".
"La vie politique est ce qu'elle est, mais (Mme May) a agi avec beaucoup de courage et de résistance. Elle a tenu des mois difficiles où il fallait mettre en ?uvre la décision du peuple britannique, avec beaucoup de désaccords politiques internes à la Grande-Bretagne", a-t-il encore dit.
Lors de la cérémonie, Mme May n'a, de son côté, fait aucune allusion à son prochain départ.
Elle a rendu hommage, dans son discours, au "courage" et au "dévouement" des 156.000 hommes, dont 83.000 du Royaume-Uni et du Commonwealth, ayant débarqué en Normandie le "D Day" (Jour J).
"Il est extrêmement émouvant de se trouver ici aujourd'hui, de regarder par dessus les plages où eut lieu l'une des plus importantes batailles pour la liberté dans les annales de l'Histoire", a-t-elle déclaré devant 200 invités, pour moitié britanniques, parmi lesquels quelques vétérans médaillés.
Les deux dirigeants ont dévoilé la première pierre du mémorial qui sera érigé face à la mer en l'honneur des 22.000 militaires tombés en servant sous commandement britannique au cours de la bataille de Normandie en 1944. Ce monument est financé par le gouvernement britannique qui est prêt à investir près de 20 millions de livres.
Prévu pour être ouvert le 6 juin 2020, le mémorial domine Gold Beach, l'une des cinq plages du débarquement du 6 juin 1944. 25.000 hommes, essentiellement des Britanniques, y débarquèrent.
Après cette cérémonie, le président français s'est rendu à Colleville-sur-Mer pour une cérémonie au cimetière américain avec son homologue Donald Trump.
AFP/VNA/CVN