>>Malnutrition des enfants, un grand souci dans les régions reculées
Le taux de malnutrition aiguë chez les enfants de moins de 5 ans a atteint des niveaux critiques. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon une enquête "SMART" menée par l'UNICEF et ses partenaires au Mali, le taux de malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans a atteint des niveaux critiques dans les zones touchées par les conflits à Tombouctou et à Gao, alors que le taux national de malnutrition demeure également très élevé.
Les résultats de l'enquête montrent que le taux de malnutrition aiguë des enfants a atteint 15,7% à Tombouctou et 15,2% à Gao - une augmentation préoccupante du niveau "grave" à celui de "critique" sur l'échelle de classification de l'OMS. De graves niveaux de malnutrition aiguë ont également été enregistrés dans les régions de Kayes (14,2%) et Taoudéni (14,3%), tandis que le taux national est de 10,7%, selon un communiqué de l'UNICEF. Pour 2018, l'UNICEF estime que 165.000 enfants devraient souffrir d'une malnutrition aiguë sévère au Mali.
Depuis la crise politique et de sécurité de 2012 au Mali, la violence et l'instabilité ont entraîné des déplacements de population et une perturbation des services sociaux dans le nord du pays, ce qui a eu un impact néfaste sur l'état nutritionnel des filles et des garçons les plus vulnérables, indique l'UNICEF. Pour l'UNICEF, il est indispensable d'investir dans les 1.000 premiers jours critiques de la vie des enfants afin de réduire le risque de malnutrition aiguë Un tel investissement requiert la promotion de pratiques telles que l'allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois et le lavage des mains avec de l'eau propre et du savon, souligne l'agence onusienne.
L'enquête SMART de 2017 a été menée au Mali par l'Institut national de statistique (INSTAT) et le ministère malien de la Santé et de l'Hygiène publique, avec l'aide de l'UNICEF, du Programme alimentaire mondial (PAM), de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et de l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Xinhua/VNA/CVN