>>Migrants : Frontex déployée à la frontière terrestre gréco-turque
>>Migrants : la CE appelle la Grèce à accélérer le traitement des demandes d'asile
Le nombre de demandes d'asile pourrait augmenter dans les pays de l'Union européenne (UE) en raison du coronavirus dans les pays pauvres, estime mardi 12 mai l'agence européenne de l'asile. Le Bureau européen d'appui en matière d'asile (EASO) avait rapporté fin avril une baisse de 43% des demandes d'asile enregistrées en mars dans les 27 pays de l'UE, la Norvège et la Suisse, en raison des mesures d'urgence et fermetures de frontières décidées par ces pays pour lutter contre la pandémie. Dans un rapport, l'EASO souligne cependant que la vulnérabilité face au COVID-19 des pays pauvres, d'où sont issus la majorité des demandeurs d'asile en Europe, les risques accrus de famine, d'insécurité et d'un regain d'activité du groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech) "pourraient affecter la migration" vers l'Europe et "conduire à une hausse des demandes d'asile à moyen terme". S'appuyant sur des données du Centre commun de recherche (CCR), service scientifique de la Commission européenne, l'EASO souligne le manque de moyens de ces pays pour faire face à la pandémie, citant l'Afghanistan, le Bangladesh,la République démocratique du Congo, l'Érythrée, la Somalie et la Syrie. Ces pays "ont aussi bien moins de lits d'hôpitaux et de médecins par habitant", indique le rapport. La distanciation physique n'est pas praticable pour ceux qui vivent dans des endroits surpeuplés, poursuit l'EASO, qui note qu'au Soudan 92% de la population urbaine vit dans des bidonvilles.
APS/VNA/CVN