Luc Le Calvez, mémoire vive

Luc Le Calvez occupe le poste de directeur de la recherche, de l’innovation et du transfert de technologie à l’Université des sciences et technologies de Hanoï (USTH) depuis 2019. Il joue le rôle d’interface entre les équipes, propose des évolutions structurelles et met en place les décisions du rectorat sur ces sujets.

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Luc Le Calvez. Photo : USTH/CVN

Luc Le Calvez est également chargé de connecter l’université aux partenaires extérieurs en matière de recherche et d’innovation, ainsi qu’à l’écosystème socio-économique plus large. De plus, il agit en tant que conseiller auprès du recteur principal de l’USTH.

Bien que Luc Le Calvez occupe ce poste depuis la rentrée universitaire 2019, il est impliqué avec l’Université Vietnam - France depuis sa création en 2009, en tant que représentant du CNRS pour l’Asie du Sud-Est. L’ambition du projet de l’USTH l’a immédiatement captivé, et il a été conscient du privilège d’observer son développement de près. Après 2019, il a eu l’opportunité de participer activement à la trajectoire de l’université et de s’impliquer dans cette aventure humaine en tant que l’un des "charpentiers" (1).

Luc Le Calvez est diplômé de l’EDHEC en France et possède un M.B.A. de l’Université de San Francisco. Il a débuté sa carrière en gérant des portefeuilles commerciaux, principalement en Asie du Sud-Est, avant de rejoindre le CNRS pour suivre des programmes dans cette région du monde. Il a rapidement ressenti le désir de retourner sur le terrain et d’être en contact direct avec les gens. Après 12 années passées au CNRS, il a saisi l’opportunité d’être détaché du CNRS pour rejoindre l’Université Vietnam - France à Hanoï.

Une trajectoire avec des étapes majeures

Mon poste à l’USTH a été un challenge quotidien car je ne suis pas issu du monde universitaire, de plus, au Vietnam, où la confiance de vos interlocuteurs est déterminante, j’ai choisi de la gagner par un relationnel constructif et l’utilité de mes contributions, en connivence mais sans pour autant contourner les obstacles ni se détourner des objectifs. L’idée est de rester à proximité de la réalité des collègues, ne pas se retrouver déconnecté de l’écosystème, tout en concevant ma mission sur le moyen/long terme plutôt que dans l’effervescence de la priorité du moment, ce qui de temps en temps est un peu complexe tant les choses avancent vite, à l’USTH”, concède Luc Le Calvez.

Une vue de l'Université des sciences et technologies de Hanoï (USTH).
Photo : Thuy Hà/CVN

M. Le Calvez porte un regard attentif sur l’évolution de l’USTH, une trajectoire avec des étapes majeures aussi bien du côté français que vietnamien, et notamment la formidable importance de la VAST (Académie des sciences et technologies du Vietnam) à la construction de l’USTH notamment depuis que la VAST en a obtenu de l’état Vietnamien la tutelle pleine en 2016. 

L’USTH est une pépite effervescente qui émulsionne les autres instituts, différemment, s’insérant plus spontanément dans l’écosystème international, régional, national sans suivre les sentiers classiques car le monde des sciences et technologies n’est pas un monde fermé, c’est un monde de communauté et de compétitivité internationale, dans lequel l’USTH a bénéficié dès son origine d’un fonctionnement compatible à l’international par sa relation forte avec la France”. D’ailleurs, “l’USTH est un projet politique et très ambitieux et, avec pour le Vietnam le souhait d’une relation symbiotique avec des partenaires institutionnels étrangers et du côté français, l’engagement inédit d’une trentaine de d’établissements Français partenaires en un Consortium d’appui à l’USTH”, rappelle-t-il.

Luc Le Calvez évalue positivement les étapes déjà franchies par l’USTH ainsi que son avenir grâce à la capacité de l’université à attirer des jeunes qui ont envie d’internationalité et de progrès, voulant impacter le Vietnam de demain par la technologie. Cruciale sera l’aptitude de ces jeunes à s’investir entre business et technologies dans un écosystème où la contribution socio-économique des technologies natives n’est aujourd’hui pas encore très naturelle, mais le deviendra rapidement. L’USTH devra savoir anticiper et créer les bonnes conditions : c’est l’enjeu majeur de l’Innovation Hub en cours de création au sein de l’USTH. La contribution française y viendra plus en appui et non plus en moteur.

Il émet le vœu d’une Fondation USTH pour épauler l’émergence de projets, chaires et filières en associant au sein de l’université enseignants-chercheurs, étudiants, entreprises, mécènes (vietnamiens et internationaux), convaincus que la recherche fondamentale et le développement technologique sont les meilleurs vecteurs durables du développement industriel auquel le Vietnam s’est résolument engagé.

Au fil des neuf ans qu’il a vécues à Hanoï, ce passionné d’Asie, bien loin de ses origines familiales bretonnes, admire au Vietnam l’équilibre qui allie traditions, modernité et envie du lendemain, et M. Luc apprécie la spontanéité des contacts et la motivation de chacun à tirer le maximum du jour présent en confiance que les lendemains seront gratifiants.

Note : (1) L’étymologie bretonne du nom “Le Calvez” ( kalvez, ar c’halvez) signifie : charpentier

À propos de L’USTH

Créée en 2009 par accord intergouvernemental entre le Vietnam et la France, l’Université des sciences et technologies de Hanoï (USTH), ou l’Université Vietnam - France, forme les étudiants selon le processus de Bologne, sous l’égide de l’Académie vietnamienne des sciences et de la technologie et soutenue par un Consortium de 30 universités et organismes français de recherche. Ses formations de Master sont accréditées par le ministère de l’Enseignement supérieur français et ses formations de Bachelor sont reconnues par le Haut Conseil d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES).

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