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Un homme montre les blessures reçues lors de son arrestation par la police, le 13 juin à Managua. |
Le pays est plongé dans une grave crise depuis deux mois avec des manifestations réclamant le départ du chef de l'État, un ex-guérillero de 72 ans. Au moins 178 personnes ont été tuées.
Les délégués de l'Alliance civique pour la démocratie (opposition) ont prévenu qu'ils ne viendraient pas mardi 19 juin si les invitations à ces observateurs n'étaient pas lancées.
Le gouvernement et l'opposition avaient trouvé vendredi 15 juin un accord autorisant des observateurs des droits de l'homme à venir enquêter sur les violences.
Date clé de la crise au en Nicaragua. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Les représentants de l'opposition avaient de leur côté accepté une demande clef du pouvoir du président Ortega: un plan visant à lever les blocages qui entravent les routes pour empêcher les forces anti-émeutes de passer, selon la conférence épiscopale.
Les participants au dialogue ont prévu de discuter de la levée des barrages sur les routes, de l'organisation d'élections générales anticipées en mars 2019 (au lieu de fin 2021) et de réformes du système judiciaire.
Daniel Ortega, meneur de la révolution sandiniste en 1979, est au pouvoir depuis 2007 au Nicaragua, pays le plus pauvre d'Amérique centrale.