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| Des habitants attendent de recevoir des aides alimentaires à Mogadiscio, en Somalie. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Il souligne le risque de contagion de la crise soudanaise, augmentant le risque d'impacts négatifs dans les pays voisins, et avertit aussi que le phénomène météorologique El Nino fait craindre des extrêmes climatiques dans les pays vulnérables du monde entier.
Selon le même document, de nombreux foyers de famine sont confrontés à des crises de la faim croissantes. Le rapport souligne l'effet multiplicateur inquiétant que des chocs simultanés ont sur l'insécurité alimentaire aigüe. Les conflits, les extrêmes climatiques et les chocs économiques continuent de plonger de plus en plus de communautés dans la crise.
"Compte tenu de l'environnement actuel en matière de risque, il n'est plus possible de suivre les méthodes habituelles si nous voulons parvenir à la sécurité alimentaire de tous en veillant à ne laisser personne de côté", a dit Qu Dongyu, directeur général de la FAO.
"Nous devons mener immédiatement des interventions agricoles rapides pour sauver des populations qui sont au bord de la famine, les aider à reconstruire leur vie et proposer des solutions à long terme qui s'attaquent aux causes profondes de l'insécurité alimentaire. Les investissements dans la réduction des risques de catastrophe dans le secteur agricole peuvent produire d'importants bénéfices en matière de résilience et doivent être intensifiés".
La crise au Soudan entraîne des déplacements massifs de population et une hausse de la faim chez ceux forcés de quitter leur foyer et ceux qui les accueillent, lit-on. On s'attend à ce que plus d'un million de personnes fuient le pays, tandis que 2,5 millions de déplacés devraient faire face à une faim aigüe dans les mois à venir.
Selon le rapport, l'Afghanistan, le Nigeria, la Somalie, le Soudan du Sud et le Yémen demeurent au niveau d'alerte le plus élevé. Haïti, le Burkina Faso, le Mali et le Soudan ont été placés au niveau le plus préoccupant, les trois premiers en raison de sévères restrictions de mouvement des personnes et des biens.
Tous ces points névralgiques placés au plus haut niveau d'alerte comptent des communautés confrontées ou susceptibles d'être confrontées à la famine, ou bien qui risquent de sombrer dans des conditions catastrophiques étant donné qu'ils connaissent une insécurité alimentaire ayant atteint un niveau d'urgence et font face à de "lourds facteurs aggravants". Ils nécessitent l'attention la plus urgente, demande le rapport.
La Centrafrique, la République démocratique du Congo, l'Éthiopie, le Kenya, le Pakistan et la Syrie sont des foyers de famine très préoccupants et l'alerte est également étendue au Myanmar.
Tous comptent un grand nombre de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aigüe critique, à quoi s'ajoutent des facteurs aggravants qui devraient encore intensifier le danger de mort ces prochains mois. Le Liban a été ajouté à la liste des foyers de famine, rejoignant le Malawi et plusieurs pays d'Amérique centrale (Salvador, Guatemala, Honduras et Nicaragua).
Xinhua/VNA/CVN
